À Gare de Lyon comme à Stalingrad, difficile d'éviter les dealers et les consommateurs. Ou de supporter leurs nuisances. Interrogés par nos confrères de BFM Paris, des riverains du quartier de la Gare de Lyon, dans le 12e arrondissement de Paris, déplorent la nouvelle population fraîchement débarquée en bas de leurs immeubles, aux abords de la place Henri Frenay.
Tous les soirs, modous et toxicomanes engendrent bagarres, consommations sur la voie publique d'alcool et de stupéfiants. "On voit les scènes de près. On entend les cris de près. Mes volets sont constamment fermés puisque j'ai reçu dans la vitre une bouteille de bière", témoigne Marie, maman d'une fille de 12 ans, à nos confrères. Pourtant, ces habitants avaient jusque là l'impression de "vivre dans un quartier paisible". Comme du côté du canal de l'Ourcq, les riverains dégainent leur téléphone pour partager sur les réseaux ce qu'ils vivent au quotidien. Avec eux aussi l'envie d'alerter.
Pour ces Parisiens.nes désenchantés, les rues qu'ils arpentent sont remplies "des gens qui prennent du crack, des dealers en tout genre", comme le décrit Sarah au micro de BFM Paris. "On ne veut pas être le nouveau Stalingrad, on le refuse", martèle-t-elle. Dans le 19e, une situation presque similaire s'éternise aux abords de la place Stalingrad et de l'avenue des Flandres. Avec là aussi, des riverains à bout.
En face, la réponse des pouvoirs publics tente d'anticiper sur l'apparition éventuelle d'un nouvel épicentre du trafic. "J'ai demandé au préfet de police un renfort le week-end et un point fixe jusqu'à ce que le calme revienne, a indiqué l'élue à notre micro. Nous avons aussi modifié l'emplacement de certaines sanisettes, relativement proches de certains logements, qui créent des nuisances d'insalubrité et de sécurité", explique Emmanuelle Pierre-Marie, maire du 12e arrondissement au micro de la chaîne d'information locale. Une association de riverains en colère forte de 50 adhérents a échangé avec la maire le 4 juin dernier à ce sujet.
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