L'Unef, principal syndicat étudiant, a révélé dans sa 17e étude sur le coût de la vie dans l'enseignement supérieur, un pouvoir d'achat en forte baisse sous le mandat d'Emmanuel Macron.
Entre la crise sanitaire et les différentes mesures prises par le gouvernement, notamment la baisse des APL, les étudiants ont vu leur précarité s'aggraver ces dernières années. Cette année, la hausse du coût de la vie étudiante équivaut à un budget mensuel alourdi de 20,61 euros.
"La situation est critique", s'alarme Mélanie Luce, présidente du deuxième syndicat étudiant, auprès du Journal du Dimanche. Pour réaliser cette étude, l'Unef a évalué les dépenses obligatoires des étudiants : frais d'inscription, assurance, téléphone et Internet, santé, logement, transport, alimentation ou encore habillement.
Le syndicat estime à environ 40 euros "l'argent que les étudiant.e.s ont perdu chaque année en aides directes depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron en 2017", soit 41,2 millions d'euros de coupures budgétaires. Dans le même temps, le coût de la vie étudiante a quant à lui augmenté de plus de 10%. En comparaison, sous le mandat de François Hollande, les étudiants avaient gagné 92 euros par an.
Et pour en rajouter, le coût de la vie étudiante devrait encore augmenter à la rentrée 2021, de 2,5% par rapport à 2020, soit 247 euros par an. Le gel des frais universitaires reconduit pour la rentrée 2021 peine à faire le poids face aux baisses des APL et à l'augmentation des loyers, pour de nombreux étudiants. Le dispositif des repas à 1 euro pour les non-boursiers va être supprimé en septembre, tandis que cette population étudiante est la plus en difficulté.