La planète est en surchauffe. Ces dernières semaines, de violents incendies et des températures caniculaires ont frappé plusieurs endroits du globe, comme en Sibérie, en Grèce, en Turquie ou encore dans l’Ouest canadien. Selon l'Agence nationale océanique et atmosphérique américaine (NOAA), juillet 2021 a été le mois le plus chaud jamais enregistré sur Terre. Un constat qui laisse craindre le pire pour la suite. Météo France a d’ailleurs publié ses projections climatiques pour 2050, basées sur le rapport du Giec, et analysées par l’AFP. Grâce à ces données, l’Agence France Presse a ainsi mis en ligne une plateforme permettant de connaître les estimations climatiques en 2050 pour chacune des communes du territoire métropolitain.
Parce qu’il s’agit de projections, trois scénarios différents sont possibles : un optimiste, un intermédiaire et un pessimiste, avancés selon les efforts fournis par chaque État pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Alors, à quoi faut-il s’attendre en France à l’horizon 2050 ? L’Est de la France devrait être particulièrement touché par les fortes chaleurs qui devraient s’accentuer l’été. Selon les estimations de Météo France, les températures moyennes devraient augmenter de 1,6 °C (scénario optimiste) à 3 °C (scénario pessimiste) d’ici à 2050 sur l’ensemble du pays. Et quid des nuits tropicales, c’est-à-dire des nuits où la température ne descend pas en dessous de 25 °C ? Il pourrait y en avoir entre quinze et cinquante par an. À l’inverse, les vagues de froid devraient diminuer avec des journées de gel beaucoup moins nombreuses.
Et à Paris et dans le reste de l’Île-de-France ? Selon l’outil mis en ligne par l’AFP, la moyenne annuelle des températures enregistrées à Paris entre 1976 et 2005 était de 12 °C. Selon le scénario intermédiaire du réchauffement, d’ici la moitié de ce siècle, cette moyenne aura augmenté de 1,6 °C. En prenant en compte les deux autres scénarios du réchauffement climatique (optimiste et pessimiste), l'évolution des températures sera comprise à Paris entre +1,1 °C et +2 °C.
Par ailleurs, le nombre de journées estivales, où la température dépasse 25°C, passera de 44 jours par an en moyenne à 69 jours dans la capitale. Enfin, dans le cas d'un réchauffement contenu, 14 nuits seront caniculaires chaque année à Paris, alors que le scénario pessimiste en prévoit jusqu'à 27.