Alors que la COP26 doit se tenir au mois de novembre 2021 à Glasgow et que les catastrophes climatiques se multiplient aux quatre coins de la planète, 220 journaux médicaux du monde publient un éditorial en commun ce lundi 6 septembre 2021. Tous appellent à ne pas attendre la fin de la pandémie de covid-19 pour agir face à la crise climatique.
Dans cet éditorial, les rédacteurs en chef de The Lancet, du British Medical Journal ou encore du National Medical Journal of India exhortent les dirigeants à prendre des mesures pour mettre fin à la « plus grande menace pour la santé publique ». Ils demandent ainsi à « maintenir l'augmentation moyenne de la température mondiale en dessous de 1,5 ° C », mais aussi à « mettre fin à la destruction de la nature et [à] protéger la santé » de chacun(e).
Car « la santé est déjà altérée par l’augmentation de la température mondiale et la destruction de la nature », écrivent-ils. « Les températures plus élevées ont entraîné une augmentation des cas de déshydratation et de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, d’infections tropicales, de problèmes mentaux, de complications de grossesses, d’allergies et de mortalité, et de morbidité cardio-vasculaire et pulmonaire », ajoutent-ils dans cet éditorial publié ce 6 septembre dans 220 journaux médicaux.
Aussi, « une augmentation mondiale de 1,5 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle (seuil qui pourrait être atteint en 2030 selon le dernier rapport du GIEC, ndlr) et la perte continue de la biodiversité risquent d’entraîner des dommages catastrophiques et irréversibles pour la santé » estiment-ils.
« Malgré la préoccupation légitime du monde pour le Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de gaz à effet de serre, explique cet éditorial.
« Les pays les plus riches doivent agir plus rapidement et faire plus pour soutenir les pays qui souffrent déjà de températures plus élevées. 2021 doit être l'année où le monde change de cap – notre santé en dépend. » a confié pour sa part Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ, co-autrice de l’éditorial, dans les colonnes de The Guardian.
Le British Medical Journal a indiqué que c'était la première fois que tant de publications se réunissaient pour faire la même déclaration, reflétant la gravité de la situation. Reste désormais à savoir s'ils seront entendus par les dirigeants du monde.