L'Accord de Paris sur le climat est un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015 et signé par près de 195 pays. Pourtant, seul un pays a depuis tenu les promesses de ce traité, qui doit lutter contre la hausse des températures qui menace la planète. Tandis que les principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre ne se distinguent pas par leurs actions, la Gambie a pris de mesures pour faire face au dérèglement climatique.
Si ce traité permettait d'avancer en paroles dans la sauvegarde de la planète, dans les actes, un seul pays consciencieux ne suffira pas. La dernière analyse de l'organisation Climate Action Tracker révèle que nous sommes encore loin de pouvoir limiter le réchauffement en dessous de 2°C. Dans cette analyse, 36 États et l’Union européenne ont reçu un score, l'ensemble de ces pays étant responsable de 80 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Les pays qui en émettent le plus sont ceux qui ont le pire score et n'ont donc pas pris de mesures efficaces, comme les Etats Unis ou même l'ensemble de l'Union européenne. Si la Gambie est la seule bonne élève, d'autres s'en rapprochent, comme le Royaume-Uni, le Maroc ou le Nigéria. La Chine, pays le plus polluant au monde, fait pire que les Etats Unis, tout comme le Canada, l’Australie ou l’Inde. Enfin, parmi les derniers de la classe, on retrouve la Russie ou encore l'Arabie saoudite.
Ce manque d'implication des pays signataires s'avère inquiétant, les nouvelles de la planète indiquant régulièrement que la situation empire. Limiter le réchauffement climatique sous les 2°C est important pour éviter que ses effets deviennent encore plus dangereux. La hausse du niveau de la mer entre 60cm et un mètre provoquerait la submersion de zones côtières, d’habitations et d’infrastructures stratégiques comme les ports. Les tempêtes et sécheresses seraient plus nombreuses et violentes et Météo France envisage déjà des vagues de chaleur récurrentes.
L'organisation Climate Action Tracker alerte les pays signataires sur l'échéance importante de 2030, "date à laquelle les émissions globales doivent avoir été réduites de 50 %. Les gouvernements sont mal partis pour l’atteindre". Elle préconise d'adapter rapidement le planning avec des objectifs à court terme plus précis qu'aujourd'hui.