À partir du 31 octobre et jusqu'au 12 novembre 2021 se déroule la COP26, en Ecosse. Cette nouvelle conférence de l'ONU sur le climat doit réunir de nombreux chefs d'Etat pour qu'ils s'engagent à faire plus contre le réchauffement climatique. En effet, malgré l'Accord de Paris signé à l'occasion de la COP21, peu de promesses ont été tenues. Et de plus en plus de scientifiques tirent la sonnette d'alarme concernant l'avenir de la planète.
Pendant ce temps, un rapport de l'Organisation météorologique mondiale a révélé l'ampleur de la crise climatique en cours. Il liste les phénomènes météo extrêmes observés sur la planète cette année et met en cause le changement climatique. Les exemples n'ont pas manqué en 2021, entre les inondations en Allemagne et en Chine, les incendies en Sibérie, les canicules records en Europe et au Canada..
Les sept dernières années sont les plus chaudes jamais enregistrées, 2021 y compris. D'après l'OMM, la température moyenne de la planète a été entre 0,18 °C et 0,26 °C plus chaude que 2011. Par rapport au niveau préindustriel, 2021 se situe à +1,09 °C. Pour rappel, les COP ont pour but de maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle, afin d'éviter des conséquences encore plus catastrophiques. En Europe, une station météo en Sicile a atteint les 48.8 degrés tandis que de nombreux pays ont battu des records de chaleur cette année.
Ce n'est pas mieux pour les océans, dont la hausse des températures produit une expansion. La fonte des glaciers et de la calotte glaciaire fait également grimper le niveau de la mer très rapidement. Ainsi, le niveau des océans a augmenté de 4,4m par an entre 2013 et 2021, multiplié par deux par rapport à la décennie précédente. Dans le même temps, au Groenland, il a plu sur le sommet le plus haut, fait jamais recensé.
L'Organisation météorologique mondiale ajoute à cela des épisodes pluvieux et des inondations particulièrement intenses autant en Chine où les records ont été battus, que dans l'Europe de l'Ouest, le nord de l'Amérique du Sud et des parties de l'Afrique de l'Est. Parallèlement, la sécheresse a touché de plein fouet l'Amérique du Sud, ce qui a provoqué d'importantes pertes dans les récoltes et des pénuries en conséquence.
Ce rapport fait ainsi écho à celui du GIEC publié en août. Espérons que cette nouvelle réunion entre les dirigeants du monde aboutira à des actes forts pour lutter contre le dérèglement climatique. Selon l'ONU, il reste huit ans pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés.