Alors que la ville de Paris devient de plus en plus sale et que la crise sanitaire a démontré l'importance de vivre plus près de la nature, la capitale se vide de ses habitants, au profit de la petite et de la grande couronne, selon l'Institut Paris Région. Près de 8600 ménages avaient disparu lors du dernier recensement, pour aller vers la périphérie.
La petite couronne elle-même commence à perdre ses habitants, au profit de la grande, voire des campagnes avoisinantes. Alexandre Floury et Juliette Dupoizat, deux chercheurs, analysent un "mouvement de desserrement des ménages du centre vers la périphérie". Les Parisiens déménagent donc plus loin pour avoir accès à de meilleurs logements et conditions de vie.
Seuls les jeunes s'avèrent encore particulièrement intéressés par une vie à la capitale, car ils s'installent pour les études ou pour trouver un emploi et profitent du cadre parisien. Mais au-delà de 30 ans, les ménages ont tendance à préférer faire des aller-retour entre leur travail et leur lieu de vie à l'extérieur de Paris, que d'habiter dans la capitale. Plus ils s'agrandissent, plus ils s'éloignent du centre de la région.
Cette fuite s'explique aisément, puisque "l'offre de logements de grande taille, souvent en maison individuelle, est plus importante et plus abordable". En effet, le marché immobilier sur Paris est particulièrement saturé et difficile et les logements de plus en plus chers pour de moins bonnes prestations. Les communes rurales ne sont pas pour autant gagnantes car elles sont désormais excédentaires et tendent vers une "certaine gentrification".