C’est la fin d’un très long feuilleton polémique autour du retraitement des déchets nucléaires allemands en France. D’ici la fin 2024, le reste des déchets nucléaires allemands, encore stockés dans l'Hexagone, sera renvoyé outre-Rhin en passant par les voies ferrées. Il s’agira alors du dernier train de ce genre qui traversera la France. Direction l’Allemagne depuis la Normandie avec à son bord 100 containers de déchets radioactifs.
L’entreprise publique française spécialisée dans les métiers du combustible nucléaire, Orano, vient en effet de conclure un accord, d'un montant total de plus d'un milliard d'euros, avec quatre électriciens allemands, à savoir PreussenElektra, RWE, ENBW et Vattenfall.
Souvenez-vous, c’est en 1977 que débute la polémique. À l’époque, la Cogema (désormais Orano) signe avec des électriciens allemands un accord prévoyant le recyclage des combustibles usés issus des réacteurs nucléaires allemands. Et ce n’est autre que l'usine de La Hague, basée dans la Manche près de Cherbourg, qui est choisie.
Depuis, 5 310 tonnes de combustibles allemands y ont été traitées au total, avec en parallèle le passage de nombreux convois renvoyant le combustible retraité et les déchets outre-Rhin. Mais ces passages successifs de trains ont provoqué la colère de nombreux militants anti-nucléaire. Certains d’entre eux n’ont d’ailleurs pas hésité à bloquer ces trains en s’enchaînant sur les rails.
