Cette année, il va falloir faire les courses de Noël encore plus tôt pour être sûrs d'avoir les jouets des enfants. Mais à quel prix ? Car la pénurie des matières premières nécessaires pour confectionner les jouets fait grimper les prix en flèche. À cause de la pandémie de Covid-19 notamment, de nombreuses industries sont impactées par le manque de matières premières, du café aux pâtes, en passant par le papier ou les médicaments. Depuis l'année dernière, de nombreuses usines ont fermé et le prix des transports venant d'Asie a augmenté.
On ne sait pas encore si les jouets seront plus chers ou s'il en manquera un certain nombre sous le sapin. "Il pourrait y avoir encore des défis imprévus dans la chaîne d'approvisionnement et il est difficile de dire ce que l'avenir nous réserve", déplore Ynon Kreiz, le PDG de Mattel, à l'AFP. Une poupée Barbie l'année dernière coutait 52 euros, au lieu de 20, une hausse de 160% ! Une mauvaise nouvelle, alors que le pouvoir d'achat connait une belle évolution dans les ménages français.
L'industrie chinoise, qui fabrique la majorité des jouets voit le prix de la pâte à papier augmenter de 25% tandis que celui du transport par conteneur a été multiplié par six pour atteindre 17 000 euros aujourd'hui. Cela induit pour le consommateur une augmentation du prix de 6% environ, pour les jouets de chez Lansay, et plus pour d'autres marques. S'ils ne sont pas plus chers, les jouets pourraient dans le pire des cas manquer dans les rayons, à l'image des gadgets électroniques et des baskets. Les achats de Noël s'annoncent donc mouvementés cette année.