En France, la réforme des retraites fait déjà grincer de nombreuses dents. Le dernier rapport annuel de l'OCDE risque de jeter un peu plus d'huile sur le feu.
« Le système de retraite français offre une bonne protection qui se traduit par un revenu disponible moyen élevé pour les plus de 65 ans en comparaison internationale et un taux de pauvreté parmi les plus bas », lit-on dans ce rapport. En revanche, l'âge légal de départ à la retraite est trop bas selon l'organisation, qui anticipe les problèmes liés à un vieillissement général de la population lors des prochaines décennies.
« En 2050 les personnes âgées de 65 ans devraient vivre 8 ans de plus qu’au début des années 1980 lorsque l’âge de la retraite fut baissé à 60 ans. Ainsi, un âge minimum qui serait maintenu à 62 ans (60 ans pour le dispositif carrières longues) paraît très bas, même lorsque l’on ignore l’effet du vieillissement des générations du baby-boom », indique l'OCDE dans son "Panorama des pensions" centrée sur la France.
Le modèle français coûte donc cher (près de 14% du PIB), et l'OCDE prévoit une augmentation de ces dépenses dans les années à venir. L'organisation recommande alors de « repousser l'âge de sortie du marché du travail ». Une suggestion qui ne devrait pas être ignorée, alors que les candidats à l'élection présidentielle de 2022 sont entrés en campagne.
L'OCDE encourage les pays à passer à des « systèmes de retraite des mécanismes d'ajustement automatique (AAM) qui modifient les paramètres des systèmes de retraite, tels que l'âge de la retraite, les prestations ou les taux de cotisation, lorsque les indicateurs démographiques, économiques ou financiers changent. Ces mécanismes d'ajustement automatique sont essentiels pour aider à faire face à l'impact du vieillissement. »