Le vaccin Pfizer, un vaccin protecteur contre le variant Omicron du Covid... Selon une étude sud-africaine menée par le Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), le vaccin développé par le laboratoire américain serait efficace à 70% contre les formes graves de la maladie. Une étude qui se base sur les résultats de 78 000 tests PCR effectués entre le 15 novembre et le 7 décembre. Une efficacité qui concerne la vaccination deux doses : "la double dose du vaccin Pfizer montre une efficacité de 70% dans la réduction des hospitalisations", explique ainsi Ryan Noach, président de Discovery, la première assurance maladie privée du pays.
En revanche, pour les contaminations et les réinfections, c'est la dégringolade : toujours selon l'étude, le vaccin ne serait efficace que dans 33% des cas. D'où l'importance d'une troisième dose pour booster l'immunité. Une étude qui rassure un peu, également, après celle publiée en pre-print sur MedrXiv mardi 7 décembre 2021 par l’Africa Health Research Institute de Durban, en Afrique du Sud, et indiquant cette nouvelle souche du virus était potentiellement plus résistante aux anticorps neutralisants et, concernant les vaccins, à celui de Pfizer en particulier, mais pas complètement. Un variant résistant à deux doses, mais pas assez lorsqu'une troisième dose est administrée, selon l'étude.
Il s'agit de la toute première étude à se concentrer sur l'impact du variant Omicron sur les populations et sur les vaccins. À noter que l'étude ne porte que sur les anticorps neutralisants, soit une seule partie des anticorps permettant de lutter contre le virus, et n'a concerné que 12 patients. Celle-ci devra donc être approfondie pour avoir une meilleure vision de l'action de ce variant sur les personnes vaccinées.
Concernant l'étude, chez les six volontaires ayant été vaccinés avec deux doses de Pfizer, la "neutralisation des anticorps chute lourdement, par un facteur 41" par rapport au virus classique, comme nous l'expliquent nos confrères de 20Minutes. En revanche, les cinq autres personnes ayant été infectées récemment par le Covid "bénéficient d’une neutralisation relativement élevée face à Omicron" selon les chercheurs de l'étude. Une bonne nouvelle tout de même pour les personnes ayant reçu une troisième dose de vaccin, puisque celle-ci semble relativement bien protéger des formes graves de la maladie, en particulier concernant le variant Omicron, avec un "taux d’anticorps neutralisants par un facteur d’au moins 35", toujours selon nos confrères de 20Minutes.
Une troisième dose qui pourrait bien mettre fin, donc, aux ambitions de la souche Omicron.