La lutte contre le Covid se poursuit à travers les vaccins... L'Agence européenne du médicament annonçait, le 20 décembre dernier, avoir autorisé la commercialisation du Nuvaxovid, le vaccin du laboratoire américain Novavax, après analyse des résultats de la phase 3 des essais cliniques du produit. Il rejoint ainsi les quatre autres vaccins autorisés par le régulateur européen sur le marché, à savoir ceux de Pfizer, de Moderna, de Johnson & Johnson et d'AstraZeneca.
Une autorisation confirmée par la Haute Autorité de Santé à la mi-janvier, le régulateur français déclarant que ce vaccin pouvait être "une alternative utile" pour les plus récalcitrants aux vaccins. Mais alors que le ministère de la Santé avait annoncé que la France allait recevoir "3,2 millions de doses" au premier trimestre et avait posé une option pour "3,2 millions de doses" supplémentaires au deuxième trimestre, détaillant que les premières injections auraient lieu au début du mois de février, voire à la fin du mois de janvier, des retards avaient d'ores et déjà été annoncés, à la mi-janvier, le ministère de la Santé annonçant que les premières livraisons étaient repoussées à "la dernière semaine du mois de février".
D'après les déclarations au Figaro de la Direction Générale de la Santé, "1,14 million de doses" doivent être livrées cette semaine du 21 au 25 février 2022 en France, pour des premières vaccinations prévues "la première semaine de mars". Parmi ces doses, 600 000 sont réservées prioritairement pour les territoires d'Outre-mer, dont "120 000 qui seront envoyées rapidement vers ces territoires en réponse à leur demande." Les 500 000 doses restantes seront disponibles dans les pharmacies d'établissements de santé ou médico-sociaux, en France métropolitaine. Puis, dès le mois de mars, la France devrait recevoir 800 000 doses chaque semaine. L'Union européenne, quant à elle, a passé une commande de 200 millions de doses pour les distribuer dans les états membres.
Pour rappel, ce vaccin qui diffère un peu des autres produits sur le marché... Et pour cause : celui-ci est dit "sous-unitaire", c'est-à-dire qu'il est composé de "fragments de microbes purifiés ou de toxines traitées", comme l'explique l'INSERM. Des vaccins qui sont, de manière générale, mieux tolérés que les vaccins à vecteur viral désactivé, mais qui peuvent donner une réponse immunitaire plus faible.
Un moyen, en tous les cas, de convaincre, peut-être, les personnes encore réticentes à la vaccination... Et pour cause, selon le PDG de Novavax, Stanley Erck, ce vaccin "pourrait aider à surmonter les principaux obstacles à la vaccination mondiale, notamment les défis de la distribution mondiale et l’hésitation à la vaccination".
Concernant les résultats de l'essai clinique, ceux-ci étaient particulièrement bons, avec, en juin dernier, des données montrant une efficacité du vaccin à 90,4%, grimpant même à 100% pour les cas modérés à graves de la maladie. Une efficacité que revoit le laboratoire face au variant Omicron, travaillant sur une version spécifique plus efficace contre cette souche en particulier.