Le 27 décembre dernier, lors d’une conférence de presse, Jean Castex a détaillé les mesures décidées par le gouvernement pour enrayer la 5e vague et freiner le nombre de nouvelles contaminations au covid-19, qui explose en raison du variant Omicron.
Parmi ces mesures, le retour du télétravail "obligatoire", les concerts debout interdits ou encore l’interdiction de consommer debout dans les bars et cafés.
Une autre restriction concerne la consommation d’aliments et de boissons dans certains lieux publics, comme les cinémas, théâtres, mais aussi les transports collectifs, y compris pour les longs trajets. Depuis le 3 janvier, et pour une durée de 3 semaines, il est donc interdit de manger et boire dans les trains, métros, bus, cars ou encore avions.
Mais concrètement, comment cette mesure s’applique-t-elle ? Des tolérances sont-elles prévues ? Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme, des Français de l'étranger, de la Francophonie et chargé des Petites et Moyennes Entreprises, s’était exprimé sur le sujet le 29 décembre dernier sur France Inter. « Il y aura peut-être un certain nombre d'assouplissements ici ou là, pour les enfants, ou pour boire de l'eau » avait-il admis. « On va être évidemment très pragmatiques et faire preuve de discernement sur le sujet. Il ne serait pas normal, par exemple, d'interdire aux gens de boire ou à une mère de donner de la nourriture à son enfant » avait déclaré de son côté le ministre du Transports, Jean-Baptiste Djebbari, le 28 décembre sur Europe 1.
Depuis, le ministre des Transports a détaillé la mesure mise en place dans les transports collectifs, précisant qu’il reste possible, « en cas de besoin impératif », de manger et boire « rapidement ». « Si vous avez un besoin impératif de boire ou de manger dans le train parce que vous êtes fragile ou simplement parce que vous avez ce besoin physiologique, vous pourrez retirer votre masque et boire (ou) manger rapidement et le remettre tout de suite après », a déclaré Jean-Baptiste Djebbari sur BFMTV. « Ce qu’on veut éviter (…), c’est les phénomènes, qui sont marginaux mais qui existent, de la personne qui retire son masque en mangeant des chips pendant plusieurs minutes, voire plusieurs heures », a-t-il ajouté. « C’est ce genre d’abus-là que nous voulons éviter. »
Comme le stipule le décret paru au Journal Officiel le 1er janvier 2022, dans les avions, cette interdiction concerne uniquement les vols intérieurs au sein de la Métropole. « Jusqu’au 23 janvier 2022 inclus, la vente et le service pour consommation à bord d’aliments et de boissons sont interdits lors des trajets au sein du territoire métropolitain », précise le texte. Sur les vols long-courriers, reliant par exemple Paris à Fort-de-France en Martinique ou Paris à Saint-Denis à La Réunion, des plateaux repas sont donc toujours servis à bord de ces avions.
Cette interdiction concerne également les trajets en métro et en train. Selon ce même décret publié le 1er janvier au Journal officiel, la vente de nourriture et de boissons est interdite à bord des trains et, ce, jusqu’au 23 janvier. Aux voyageurs donc, de prendre leurs dispositions pour se restaurer avant de monter à bord du train. De son côté, la RATP a confirmé à actu Paris que cette nouvelle règle s’applique également dans le métro parisien : « La sécurité sanitaire est une priorité pour la RATP et Île-de-France Mobilités. La RATP appliquera toutes les mesures gouvernementales destinées à protéger les salariés et les voyageurs afin de limiter la propagation du Covid-19. […] La RATP demande à ses voyageurs de ne pas boire ou manger sur son réseau, le temps du trajet » a affirmé la RATP à actu Paris.
Autre transport collectif concerné par cette mesure ? Les cars longues-distances. "Lorsque le chauffeur conduit, c’est un peu compliqué d'être derrière chaque passager. Donc on comptera sur le civisme des passagers tout simplement. Mais par ailleurs, on pourra également passer le message qu'il y aura des pauses toutes les 2 heures environ qui permettront également de constituer des pauses collation", avait expliqué Vincent Hays, directeur business France de la compagnie Flixbus, sur LCI.
Enfin, cette règle concerne également les trajets en covoiturage, comme l’avait confirmé le ministère des Transports sur TF1.