Un nouveau système d'alerte va être mis en place par le gouvernement pour alerter la population lors d'un attentat, d'une catastrophe naturelle exceptionnelle ou de toute autre urgence, à l'aide du téléphone mobile de chaque Français. Ce dispositif, appelé FR-Alert, consiste à afficher une notification ou un SMS en plein écran, avec un son strident.
Si vous utilisez un iPhone, vous avez peut-être reçu ces dernières semaines une demande de "mise à jour des réglages de l’opérateur", pour que votre téléphone puisse autoriser ces futures notifications. Les smartphones Android quant à eux sont déjà configurés pour cela par défaut. Des exercices ont déjà été menés sur le territoire national pour tester ce nouveau système, à la grande surprise, et inquiétude parfois, des habitants.
Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, FR-Alert pourra être utilisé en situation réelle à partir de la fin du mois de juin et concernera des catastrophes naturelles, des accidents industriels, chimiques, ou nucléaires, des accidents graves sur la route, ou encore des attentats terroristes. Les Français espèrent donc en recevoir le moins possible à l'avenir. Contrairement à des notifications nationales, ce système permet de cibler un bassin de population défini pour n'alerter que les personnes concernées par l'urgence.
Les notifications indiqueront la nature et la localisation du danger, ainsi que la conduite à tenir dans chaque situation, et ce, même si le téléphone est verrouillé. Grâce à un canal dédié, elles ne pourront pas être ralenties si le réseau mobile est saturé, contrairement aux SMS. Le gouvernement assure que les données personnelles ne sont pas collectées par le dispositif. Les téléphones qui ne sont pas en 4G ou en 5G et qui sont éteints ou en mode avion ne pourront en revanche pas recevoir de notifications.
Ce système, utilisé depuis longtemps au Japon, au Sri Lanka, aux Etats-Unis ou encore au Pérou, a longtemps été écarté des possibilités d'alerte, en raison de son coût de plusieurs dizaines de millions d'euros. Mais une directive européenne a contraint en 2018 tous les pays de l'Union européenne à utiliser cette technologie d'ici le 21 juin 2022, d'où la naissance de FR-Alert.