Véritable révolution pour le milieu automobile, les voitures thermiques vont doucement disparaitre de la circulation à partir de 2035. Le Parlement européen a en effet voté cette semaine la fin de la vente de voitures et camionnettes neuves pour les particuliers, qui émettent du CO2, pour atteindre une neutralité carbone de l’Union européenne d'ici 2050. Mais l'impact de cette décision s'annonce terrible pour les consommateurs, qui devront obligatoirement se tourner vers des voitures électriques.
Les véhicules essence, diesel et même hybrides cesseront d'être construits et vendus, au profit des véhicules à "zéro émission". En revanche, les voitures d'occasion pourront toujours être achetées, et les anciennes voitures thermiques pourront continuer à circuler. Cela implique pour l'achat d'une voiture neuve à partir de 2035 l'acquisition d'une électrique, aujourd'hui inaccessible pour beaucoup de budgets. De nouvelles aides devraient donc intervenir pour permettre aux plus modestes de rouler sans CO2 dans les années à venir.
L'impact sera également important pour l'industrie automobile, qui s'inquiète de près de 60 000 emplois détruits pour la filière thermique. Karima Delli, présidente de la Commission Transport du Parlement européen, rétorquait à Ouest-France, qu'au contraire, "ce virage de la transition écologique va permettre à de nouveaux métiers d’émerger". À noter l'existence dans cette loi d'un amendement "Ferrari" qui autorisera les voitures de luxe neuves, produites à moins de 1000 exemplaires, à rouler à l'essence malgré tout.
La fin des voitures thermiques sur les routes n'est donc pas pour tout de suite, la moyenne de durée de vie d’une voiture diesel ou essence étant estimée à quinze ans. Il n'est donc pas obligatoire d'acheter un nouveau véhicule pour faire face à cette loi, mais l'Union européenne compte bien atteindre son objectif d'ici 2050, tandis que la Chine continuera à apporter sur le marché automobile de nombreux véhicules thermiques.
Cependant, se déplacer en voiture va déjà devenir de plus en plus compliqué dans les villes françaises, alors que les zones à faibles émissions se multiplient dans les agglomérations. Tous les diesels (vignette Crit’Air 2 comprises) seront interdits à Paris dès 2024 et à Lyon en 2026. Dans le même temps, le prix du carburant devient de plus en plus élevé et les ménages français peinent à en supporter le coup. Concernant les voitures électriques, les bornes de rechargement manquent sur le territoire national et ne permettraient pas aujourd'hui de rouler à l'électrique pour toute la population.
