Dans les Yvelines, les usagers des transports en commun, pourtant habitués aux nombreux travaux et suppressions de trains, ne décolèrent pas face à la décision de la région Normandie. Cette dernière souhaite arrêter les arrêts dans les gares de Mantes-la-Jolie, de Rosny-sur-Seine ou encore de Bréval, pour les trains en direction de Paris-Saint-Lazare. Une solution qui était pourtant bien pratique pour des dizaines de milliers de Franciliens mais qui risque de disparaitre à moyen terme, alors que plusieurs trains ont déjà été supprimés.
Une situation que même les élus d'Ile-de-France peinent à comprendre, mis devant le fait accompli. En effet, la suppression de ces trains n'a pas été décidée conjointement, mais seulement par la Normandie. Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la région normande, chargé des transports, indiquait en juin que lorsque le "prolongement d’Eole (le RER E, qui arrivera à Mantes-la-Jolie en 2025) sera mis en service, plus aucun train normand ne s’arrêtera dans les Yvelines". Avant d'ajouter que les arrêts dans les Yvelines retardaient les usagers normands.
Mais sans ces trains, les voyageurs de Mantes-la-Jolie et des autres gares concernées vont perdre près d'une demie-heure de plus dans les transports, comparé à aujourd'hui. Par ailleurs, les plus petites gares risquent de voir les trains vers Paris se réduire drastiquement, avec un impact économique direct sur les villes. Si la situation ne se débloque pas dans les mois à venir, des collectifs d'usagers indiquent leur volonté de "bloquer la circulation des trains normands", tandis que l'Ile-de-France pourrait annuler la vente de matériel roulant à la région voisine.
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