De nombreuses espèces animales et végétales pâtissent de l'action humaine et du dérèglement climatique, disparaissant les unes après les autres. Le manchot empereur vient officiellement de rejoindre la malheureuse liste des espèces en voie d'extinction, son habitat, l'Antarctique, étant gravement touché par la fonte des glaces. C'est le Fish and WildLife Service, l'autorité américaine en charge de la protection de la faune, qui a lancé l'alerte.
Les manchots empereurs sont en effet une espèce de manchot très particulière, qui a besoin de glace de mer pour se reproduire et manger. La particularité de leur habitat naturel rend par ailleurs difficile leur captivité dans des zoos, c'est pourquoi aucun espace français n'a la possibilité de leur apporter une protection. De fait, la majeure partie de l'espèce risque de disparaître d'ici la fin du siècle. Il est cependant possible d'admirer de loin certains de ses cousins à Paris et en Île-de-France, en espérant une bonne nouvelle pour les manchots empereurs d'ici quelques années.
À Vincennes, on peut observer des manchots de Humboldt, une espèce elle aussi menacée, qui vit en petites colonies qu’on appelle des rookeries, en Amérique du Sud, sur les zones côtières du Pérou et du Chili. Une vingtaine de manchots vivent au sein du zoo, dont Styrbjorn et Karin, le couple de la colonie. Le parc fait partie du programme d'élevage européen pour garantir la diversité génétique de l'espèce.
En Seine-et-Marne, deux espèces différentes évoluent dans l'aquarium : le manchot royal et le manchot papou. Ils sont originaires des îles subantarctiques de l’océan austral. Le manchot royal est le plus grand après le manchot empereur et possède une particularité, il couve un œuf unique sur ses pattes, pas dans un nid ! Quant au papou, c'est un manchot reconnaissable de ses cousins par son bec orange vif et ses pattes rosées. Il est particulièrement rapide sous l'eau, avec près de 35km/h à son actif.
