Paris : les stations et gares les plus polluées du métro et du RER

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par Rizhlaine de Sortiraparis · Publié le 15 octobre 2024 à 8h36
Quelles sont les stations et gares les plus polluées à Paris et en Île-de-France ? Alors que le sujet inquiète de nombreux voyageurs, Airparif publie ce mardi 15 octobre 2024 une cartographie complète détaillant les taux de pollution aux particules fines relevés dans 426 quais de gares et stations du métro et du RER.

Selon Île-de-France Mobilités, 9,4 millions de déplacements sont réalisés chaque jour par les Franciliens dans la région grâce au vaste réseau de transports en commun disponible (1500 lignes de bus, 16 lignes de métro, dont deux lignes bis, 14 lignes de tramways et 13 lignes de trains et RER).

Si de nombreux usagers empruntent les transports en commun sans se poser de questions, d’autres sont plus inquiets, notamment en ce qui concerne la pollution aux particules fines PM10 présentes en stations et en gares. Alors, ce mardi 15 octobre 2024, Airparif (l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France) publie une cartographie complète sur les taux de particules fines relevés dans 426 quais de gares et stations du métro et du RER. 

Alors, quels sont les résultats ? Quelles sont les stations et gares les plus polluées à Paris et en Île-de-France ? Sur ces 426 quais de gares et stations du réseau RATP et SNCF, plusieurs d’entre elles affichent des niveaux de pollution aux particules fines élevés, c'est-à-dire supérieurs à 480µg/m3, soit le seuil maximum recommandé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Il s’agit des stations de métro Jaurès, OberkampfBelleville, Iéna, Laumière, Michel-Ange-Auteuil, Michel-Ange-Molitor, Ourcq, Père-Lachaise, Pigalle, Saint-Philippe-du-Roule et Trocadéro. Toutes sont situées sur les lignes 2, 5 et 9 du métro.

Visuels Paris - métro - ratp - transportVisuels Paris - métro - ratp - transportVisuels Paris - métro - ratp - transportVisuels Paris - métro - ratp - transport

Pour le reste de cette étude, des "niveaux moyens de pollution aux particules" ont été relevés dans 276 quais de gares et stations, tandis que des niveaux "faibles" (moins de 140µg/m3 sur une heure) ont été constatés dans 123 quais et stations. Lors d'une première étude révélée en janvier dernier, 31 stations et gares (sur 44 analysées) présentaient des « taux moyens », comme les gares Auber (RER A), Pereire-Levallois (RER C), Neuilly-Porte Maillot (RER C), Musée d’Orsay (RER C), et Magenta (RER E), ainsi que les stations Stalingrad (lignes 2 et 5), Gare du Nord (lignes, 2, 4 et 5), Châtelet (lignes 1, 4, 7, 11 et 14), Alexandre Dumas (ligne 2) et Saint-Ambroise (ligne 9).

"Le type de matériel roulant, et notamment de freinage, exerce une grande influence sur les niveaux de pollution de l’air", explique Airparif dans sa dernière étude. L'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France met également en avant, comme "paramètres d’influence notables", "la ventilation ainsi que la présence de portes palières".

Cette cartographie complète de la qualité de l'air dans le métro et le RER fait suite à une première étude dévoilée donc au mois de janvier dernier, qui s'était basée sur 44 stations et gares. À l'époque, la présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, avait alors demandé aux opérateurs RATP et SNCF de déployer des actions concrètes "pour lutter contre la pollution de l’air dans les tunnels". Avait notamment été évoqué le déploiement « le plus rapidement possible » d’un « système qui réduit les émissions de particules fines générées au moment du freinage des trains », en particulier sur la ligne A du RER, ainsi que les lignes 1, 2, 3, 4, 5 et 9 du métro.

Informations pratiques

Site officiel
www.airparif.asso.fr

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