Covid : l'Allemagne va tester le traitement à base d'anticorps utilisé par Trump

Par · Publié le 24 janvier 2021 à 17h18
Dans la lutte contre le covid, l'Allemagne va proposer un cocktail d’anticorps «monoclonaux» dans les hôpitaux universitaires pour "aider des malades à haut risque à éviter une évolution plus grave". Ce traitement est développé par le laboratoire Regeneron, et coûte 2000 euros par dose. Trump en avait vanté les mérites, disant qu'il l'avait guéri.

Si toute l'attention est portée sur le nombre de vaccination contre le coronavirus, la recherche d'un traitement contre la covid est encore d'actualité. Et les anticorps «monoclonaux» semblent gagner en notoriété, avec l'annonce de l'Allemagne.

Le ministre de la santé allemand, Jens Spahn, a annoncé avoir commandé 200.000 doses de REGN-COV2, un traitement déjà utilisé aux Etats-Unis depuis novembre. Donald Trump avait reçu ce traitement développé par le laboratoire américain Regeneron avant sa mise sur le marché et avoir déclaré qu'il l'avait guéri.

Le principe de ce traitement, un cocktail à base d'anticorps de synthèse, est d'imiter la réponse immunitaire en allant bloquer la pointe du virus qui lui permet de s'attacher aux cellules humaines et de les pénétrer, tel « une vaccination passive ». Administré dès les premiers symptômes, il permet d'éviter les complications, dont les hospitalisations...

Le ministre de la Santé allemand, Jens Spahn, a donc indiqué vouloir utiliser ces doses dans des hôpitaux universitaires d'Allemagne dès la semaine prochaine, allant jusqu'à débourser 2.000 euros par dose pour éviter d'encombrer les unités de réanimation. A titre de comparaison, une journée en soins intensifs est généralement facturée près de 3.000 euros en Ile-de-France.

L'Allemagne est le premier pays d’Europe à y recourir. En France, un laboratoire français situé à Nantes, Xenothera, travaille sur un traitement similaire, en cours d'essai clinique. Ce traitement pourrait être commercialisé dès le printemps 2021. De son côté, l'Institut Pasteur de Lille travaille sur une molécule potentiellement active contre le virus, et n'impliquant pas d'effets secondaires selon toute vraisemblance !

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