Emmanuel Macron vient de s'exprimer, ce mercredi 31 mars 2021, à la télévision. Alors que le Président de la République a annoncé qu'à compter du 3 avril prochain, l'intégralité du territoire métropolitain français allait bénéficier des mêmes mesures déjà appliquées dans 19 territoires en vigilance, ce dernier a également tenu à rappeler que le télétravail était, encore et toujours, la règle.
Ainsi, "le couvre-feu à 19 heures sera maintenu partout, le télétravail sera systématisé et j'appelle tous le employeurs et les télétravailleurs à y avoir recours à chaque fois qu'ils le peuvent" a déclaré le Président de la République.
Pourtant, ce même jour, le ministère du Travail avait indiqué à nos confrères du Parisien, que le "télétravail intégral" n'était toujours pas la règle ultime prônée par le gouvernement.
Le gouvernement avouait, en effet, pencher en faveur d'un statu quo concernant le télétravail dans les entreprises. Selon les informations du Parisien, le ministère du Travail confirmait alors que le scénario d'un "télétravail intégral" et donc obligatoire pour toutes les entreprises n'est pas privilégié à l'heure actuelle.
Alors que la santé mentale des Français est particulièrement vulnérable après un peu plus d'un an de mesures sanitaires et de restrictions, le gouvernement souhaitait, en effet, continuer à permettre aux salariés de profiter d'une "soupape de décompression", à savoir la possibilité de passer une journée par semaine sur le lieu de travail.
De fait, la décision du gouvernement s'accordait avec les volontés du patronat. Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, estimait lundi que la généralisation et l'obligation d'un télétravail intégral pourrait potentiellement entraîner l'aggravation des "troubles psychologiques" chez certains salariés. "Au bout d'un mois, deux mois, trois mois tout seul dans un petit appartement devant Zoom ou devant une visioconférence ça crée des problèmes", soutient le représentant sur LCI.
Faisant du télétravail la règle à suivre, Emmanuel Macron n'a, pour autant, pas abordé la question de cette journée hebdomadaire en guise de "soupape de décompression". Néanmoins, le président de la République a précisé, lors de son allocution, que "les parents qui devront garder leurs enfants, et qui ne pourront pas télétravailler, auront droit au chômage partiel."