Une bonne nouvelle pour les campagnes européennes de vaccination. Selon nos confrères du JDD, le vaccin Pfizer/BioNTech doit débuter la production de son vaccin en France dès ce mercredi 7 avril. Une production qui se déroulera à l'usine Delpharm, spécialisée dans le conditionnement de produits pharmaceutiques, située à Saint-Rémy-sur-Avre, en Eure-et-Loir.
Au total, à terme, quatre sites devraient lancer les productions du vaccin Pfizer, pour un total de 250 millions de doses prévues d'ici la fin 2021, distribuées à toute l'Union européenne. Un chiffre rappelé ce mercredi 7 avril par la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher : "Nous pourrons produire 250 millions de doses d’ici la fin de l’année", a-t-elle expliqué à nos confrères de Franceinfos.
En quoi va consister cette production, plus précisément ? Pas à la fabrication du principe actif, puisque celui-ci est conçu dans d'autres usines européennes. Il s'agira ici de son conditionnement, à savoir des opérations de remplissage de flacons, d'emballage et d'aseptisation. Une production rendue possible grâce à de nouvelles installations qui ont coûté 20 millions d'euros, la moitié ayant été pris en charge par l'État, comme nous l'expliquent nos confrères du JDD.
Et concernant les autres sites qui produiront le vaccin, sont également concernés le suédois Recipharm et son usine française située à Monts, en Indre-et-Loire, mais également deux des usines du groupe Fareva, l'une située à Pau dans les Pyrénées et l'autre au Val-du-Reuil en Normandie, et Sanofi, qui doit lancer la production du vaccin dans quelques semaines tout en développant son propre produit. À noter également que l'usine Delpharm de Saint-Rémy-sur-Avre doit également produire dans le courant de l'année le vaccin de Moderna Therapeutics.
Un défi également pour la France, qui permettra de redorer son blason en matière de production de vaccins. "La crise du Covid-19 a révélé à quel point trente ans de désindustrialisation dans le secteur de la pharmacie ont réduit l'outil disponible", explique ainsi la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Et de poursuivre : "c'est tout notre tissu pharmaceutique qui est à reconstruire". Une reconstruction nécessaire donc, pour revenir sur le devant de la scène internationale et faire face aux crises sanitaires futures.