Alors que plusieurs pays, à l'instar du Danemark mais également de la France, ont décidé de lever plusieurs voire toutes leurs restrictions sanitaires malgré un nombre de nouveaux cas quotidiens record, l'Organisation Mondiale de la Santé a rappelé, au cours d'une conférence de presse ce mardi 1er février 2022, qu'il est trop tôt pour crier victoire face à la pandémie. "Il est prématuré pour tout pays de se rendre ou de déclarer victoire." a ainsi déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l'OMS.
Face à la décision du Danemark de lever l'ensemble de ses restrictions, dont le port du masque et le pass sanitaire, soutenant que sa couverture vaccinale est assez forte face au variant Omicron, moins létal que ses prédécesseurs, le chef des urgences de l'OMS, Michael Ryan, s'est dit inquiet que d'autres pays veuillent suivre cet exemple.
De son côté, Maria Van Kerkhove, en charge de la gestion de la pandémie à l'OMS, a également mis en garde contre un trop rapide relâchement des mesures. "Nous appelons à la prudence car de nombreux pays n'ont pas encore atteint le pic d'Omicron. Beaucoup de pays ont de faibles niveaux de couverture vaccinale. Ce n'est donc pas le moment de tout relâcher d'un coup. Nous recommandons toujours la prudence (...) y compris dans la levée de ces mesures qui doit être faite de façon lente et constante, petit à petit. Car ce virus est très dynamique et nous avons encore beaucoup à apprendre de lui." a-t'elle déclaré.
Et Tedros Adhanom Ghebreyesus de poursuivre : "Nous sommes préoccupés par le fait qu'un récit s'est installé dans certains pays selon lequel, en raison des vaccins et de la transmissibilité élevée d'Omicron, et de sa moindre gravité, prévenir la transmission ne serait plus possible. Rien de tout cela ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Plus de transmission signifie plus de décès. Ce virus est dangereux. Nous ne demandons à aucun pays de réinstaurer des confinements. Mais nous appelons tous les pays à protéger leur population en utilisant tous les outils disponibles, et pas que les vaccins. Les vaccins devront peut-être aussi évoluer."