Jeux olympiques et paralympiques 2024 : programme des épreuves, histoire, tout savoir sur l'escrime

C'est un sport ancien, dans lequel la France excelle : découvrez l'histoire et le fonctionnement de l'escrime, avant de suivre les épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

C'est l'un des sports que l'on attend toujours avec impatience, lors des Jeux olympiques et paralympiques : les épreuves d'escrime à Paris sont l'un des incontournables de ces JOP 2024. L'escrime est un sport olympique depuis les tout premiers Jeux olympiques modernes, en 1896. Vous rêvez d'assister aux combats d'escrime en 2024 ? Alors rendez-vous au Grand Palais du 27 juillet au 4 août, puis du 3 au 7 septembre 2024.

L'escrime est un sport de combat, aussi considéré comme un art. Il est l'un des sports les plus anciens au monde : on trouve des représentations de combat à l'arme blanche sur des tombeaux égyptiens ou chez les Hittites. Impossible de retracer en détail toute l'histoire de ce sport, tant elle est riche.

En Occident, l'escrime est d'abord l'art de manier une arme, et l'art de se défendre. À partir du Moyen-Age, l'escrime devient surtout utile : c'est un apprentissage essentiel pour les militaires et l'aristocratie. C'est au XIXe et début du XXe siècle que l'escrime devient peu à peu un sport, ouvert à tous.

Dès la première édition des Jeux modernes, en 1896, l'escrime fait donc partie de la fête... Mais pas entièrement. En effet, l'escrime peut être pratiquée avec trois armes : le fleuret, l'épée et le sabre. Seuls le fleuret et le sabre sont d'abord acceptés aux Jeux olympiques. L'épée rejoint la compétition en 1900. Pour les femmes, il faudra attendre bien plus longtemps avant que les escrimeuses ne puissent combattre lors des JO. Le fleuret féminin est intégré en 1924, l'épée féminine en 1996 et le sabre féminin en 2004.

La version paralympique de ce sport se nomme l'escrime-fauteuil. Cette discipline est inventée en Angleterre peu après la Seconde Guerre mondiale, pour aider la réhabilitation physique des vétérans blessés et handicapés. Ce sport est intégré aux Jeux paralympiques dès sa première édition officielle en 1960.

Les règles

En compétition, l'escrime se dispute en fonction des tranches d'âge et de l'arme utilisée. Chaque arme a ses propres règles. Au fleuret, on ne touche qu'avec la pointe, et seulement sur le torse de l'adversaire. Il faut avoir la priorité pour pouvoir toucher et marquer un point.

En épée, on touche également avec la pointe, mais tout le corps est une cible potentielle. Il n'y a pas de convention de priorité. Enfin, le sabre est une arme d'estoc, où l'on touche avec la lame. Comme au fleuret, il faut avoir la priorité pour pouvoir toucher et marquer. Au sabre, on peut toucher le torse, les bras et la tête.

Lors des épreuves des Jeux olympiques, les matchs de fleuret et d'épée se déroulent en 15 touches et trois périodes de trois minutes. Au sabre, on combat en huit touches en deux périodes. Les matchs par équipe se déroulent en relais : trois escrimeurs d'une même équipe affrontent les trois d'en face, avec un maximum de 45 touches.

En escrime-fauteuil, les adversaires s'affrontent dans un fauteuil roulant fixé au sol. Les sièges ne bougent pas, et la distance entre les deux escrimeurs est fixée en fonction de la portée de bras la plus courte. La zone de touche est différente selon les armes : « Au fleuret, la zone de touche est limitée au tronc. Au sabre, la zone de touche est n’importe quelle portion du corps au-dessus de la ligne horizontale tirée entre le haut des plis formés par les cuisses et le tronc de l’escrimeur. A l’épée, la zone de touche concerne tout le corps de l’adversaire au-dessus de la taille, un tablier porté sous la taille aide à l’annulation de ces touches. »

Dans cette version paralympique, les athlètes sont divisés en deux catégories, en fonction de leur handicap :

Catégorie A : les escrimeurs de cette catégorie ont un handicap affectant obligatoirement au moins un membre inférieur.
Catégorie B : les escrimeurs de cette catégorie ont un handicap ne permettant pas la mobilité volontaire du tronc.

Les records

La France est particulièrement douée et récompensée en escrime, lors des Jeux olympiques. « L'escrime est le sport français le plus médaillé dans l'histoire des Jeux Olympiques avec 128 médailles, dont 43 titres », rappelle la Fédération française d'escrime. Il faut dire que l'escrime est l'un des rares sports où l'arbitrage des combats en compétition internationale se fait obligatoirement en français !

Pour autant, la France n'est pas la seule à se démarquer dans cette discipline. Ainsi, l'Italien Nedo Nadi est le seul escrimeur à avoir remporté une médaille olympique avec les trois armes : il a triomphé en 1920 à l'épée, au fleuret et au sabre ! L'histoire retient également le nom de son compatriote, Edoardo Mangiarotti, qui détient toujours le record du nombre de médailles olympiques en escrime (6 en or, 5 en argent et 2 en bronze à l’épée et au fleuret). De fait, l'Italie et la France se disputent très souvent la première place au tableau des médailles.

Les escrimeurs français ont donc marqué l'histoire du sport français. On peut citer, entre autres, Roger Ducret, Philippe Cattiau ou Laura Flessel, les Français les plus médaillés aux Jeux olympiques. Mais la jeune génération fait déjà bien parler d'elle. En 2022, l'équipe française composée de Romain Cannone, Yannick Borel, Alex Fava et Alexandre Bardenet, a été sacrée championne du monde. De quoi nous donner espoir pour ces JO de Paris !

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