Ni militante ni revendicatrice, la démarche de Myriam Tangi est née du constat de la séparation systématique des hommes et des femmes dans les lieux de vie de la religion juive. Elle s'est alors demandé : comment penser cette séparation ? Elle explique : "Si la séparation est une nécessité, que vient-elle nous enseigner lorsqu’elle sépare les hommes et les femmes ? Si la séparation n’est pas une ségrégation, mais est synonyme de liberté, elle ne doit pas rimer avec relégation : cette place peut et doit être repensée. J’ai donc été amenée à diviser la problématique de la mehitza en deux : séparation et place. D’où la nécessité également de repenser la notion d’"égalité"."
Myriam Tangi s'est rendue dans les synagogues du monde entier, a assisté à des fêtes, des cérémonies, a observé des prières, des rituels, pour photographier la place des femmes et la place des hommes. Derrière un voile ou perchées sur un balcon, les femmes ne peuvent voir qu'une partir de ce que les hommes voient intégralement. Intrigant, moyen-âgeux, sexiste, traditionnel, ancestral, idiot : quoiqu'on en pense, cet aspect de la religion juive est ici exploré avec un regard esthétique et signifiant, qui révèle autant qu'il documente. Passionnant.
Informations pratiques :
Mehitza. Ce que femme voit
Du 19 janvier 2015 au 24 janvier 2016
Au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme, 71 Rue du Temple, Paris 3ème
Entrée libre
Ouvert tous les jours sauf le samedi
11h-18h (dès 10h le dimanche)
Dates et Horaires
Du 19 janvier 2015 au 24 janvier 2016
Lieu
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme
71 Rue du Temple
75003 Paris 3
Accès
Métro ligne 11 station "Rambuteau"
Tarifs
Gratuit