Le jeu vidéo, un bien culturel essentiel enfin considéré par le gouvernement... Le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) a annoncé ce lundi 22 mars que les magasins de gaming pouvaient finalement restés ouverts dans les 16 départements compris par ce nouveau confinement, rejoignant ainsi la liste des établissements également concernés par ces ouvertures.
"La bonne nouvelle du week-end, confirmée ce lundi matin, c’est que l’état du Droit fait qu’on peut vendre du jeu vidéo. Il y a eu une rectification suite aux propos du Premier ministre, qui avaient annoncé le livre et le disque comme étant les seuls biens culturels dits essentiels", a ainsi indiqué Nicolas Vignolles, délégué général du SELL, à nos confrères de l'AFP.
Un secteur qui s'était soulevé après les annonces du Premier ministre Jean Castex, déplorant le lendemain des annonces, vendredi 19 mars, une différence de traitement par rapport aux disquaires, librairies ou encore aux coiffeurs, considérés comme essentiels par le gouvernement. Une ouverture des magasins de jeux vidéo qui ne se fait pas non plus n'importe comment : selon le décret paru au Journal officiel ce samedi 20 mars, la vente de jeux vidéo est autorisée dans les magasins de moins de 400 m2, ainsi que dans les surfaces de plus de 400 m2, considérés comme "commerce de détail d’ordinateurs, d’unités périphériques et de logiciels en magasin spécialisé".
"C’est sur le fondement de ce décret que la Fnac a ouvert ses rayons spécialisés", explique également Nicolas Vignolles. En revanche, les magasins se situant dans les galeries marchandes et autres centres commerciaux, eux, restent fermés, malgré leur superficie, ces grandes zones marchandes restant fermées selon les mesures en place. Une complication pour certaines enseignes, comme Micromania, beaucoup plus implantées que d'autres établissements dans les centres commerciaux.
Le jeu vidéo, un secteur essentiel et qui rapporte... Et pour cause, l'industrie vidéoludique a vu son chiffre d'affaires exploser pendant le premier confinement, avec une hausse de 11,3% en 2020, à 5,3 milliards d'euros, selon le SELL. Soit un peu au-dessus du secteur du livre, qui a rapporté 4 milliards d'euros en 2020, selon Gfk. Et une nouvelle aubaine, donc, qui devrait être profitable pour le secteur avec ce nouveau confinement.