Paris s'incline en demi-finale de la Coupe de la Ligue (0-3), sur un score bien sévère au vu du match. Tenant tête aux Bordelais, les Parisiens auront juste manqué d'efficacité. Une soirée en tout point cauchemardesque avec une sortie houleuse de Kezman, qui avait raté une occasion en or juste avant. Place au championnat désormais...
» Tactique des équipes :
PSG : Système plutôt bancal avec la titularisation de Kezman en attaque à côté d'Hoarau. Mais le Réunionnais se décalait souvent à gauche et on retrouvait plutôt un 4-3-3 en phase défensive. Chantôme a pris la place de Makelele au côté de Clément.
Bordeaux : Composition audacieuse pour Laurent Blanc, avec présence du duo Fernando-Diarra à la récupération et un Gourcuff évoluant derrière le trio Bellion-Chamakh-Gouffran.
» Paris débute fort mais laisse le jeu aux Bordelais
Alors que Pauleta se voyait ovationner par le Parc avant le coup d'envoi, les Parisiens démarraient en fanfare. Le capitaine, Armand, prenait les choses en main et sollicitait Valverde (1e). Sur le corner qui suivait, Hoarau gagnait son duel mais le portier bordelais n'était pas inquiété (2e). Dans la foulée, sur le contre, Bellion était en bonne position dans la surface mais il enlevait trop sa tentative (3e).
Après dix minutes enlevées, Bordeaux mettait le pied sur le ballon et obligeait Paris à défendre. Gourcuff, sur coup-franc, faisait trembler Landreau (6e), tandis que de l'autre côté, Sessegnon ne cadrait pas sa frappe (11e). Mais dans le jeu, les visiteurs étaient supérieurs et allaient parvenir à ouvrir le score par Bellion, auteur d'une tête victorieuse sur un centre de Jurietti (0-1, 17e). Beaucoup plus intelligents dans leur remontée du ballon, les hommes de Laurent Blanc obtenaient la récompense de leurs intentions. Prenant le dessus physiquement, le club au scapulaire continuait d'imprimer le rythme de la rencontre jusqu'à s'essouffler dans le dernier quart d'heure.
Kezman, parti à la limite du hors-jeu, obligeait Valverde à une parade (26e) et initiait la meilleure période de Paris. Une poussée qui allait atteindre son apogée peu avant la pause mais les Parisiens se montraient maladroits dans l'ensemble sur les nombreux corners qu'ils obtenaient. Un penalty aurait pu être obtenu, l'un pour une faute sur Chantôme, l'autre pour une main involontaire de Diarra, mais rien n'y faisait, Bordeaux était devant à la pause.
» Paris mieux en seconde période mais Diawara achève les espoirs
Au retour des vestiaires, les hommes de Le Guen se trouvaient mieux dans les enchaînements. Une grosse poussée mais des occasions qui se faisaient rares. Hormis le tournant du match autour de l'heure de jeu. Sur un long ballon de Ceará, Hoarau déviait pour Kezman qui ratait son face-à-face avec Valverde (62e). Une occasion qui symbolisait tous les doutes du Serbe. Le public ne lui pardonnait pas et le sifflait copieusement à sa sortie. Son geste d'énervement, en jetant son maillot lors de son remplacement, ne devrait pas être sans suite…
Le remplacement du numéro 14 parisien combinée à celle de Hoarau changeait un peu la donne du match. Les Bordelais récupéraient plus de ballons devant des Parisiens toujours dominateurs mais avec moins de force de pénétration. La rencontre tenait toutes ses promesses au niveau de l'engagement physique et à ce jeu-là, Bordeaux était favorisé et laissait passer l'orage grâce aux interventions rugueuses de ses géants tels Diawara, Diarra ou Chamakh.
Et le pire arriva en fin de match. Alors que Giuly voyait sa frappe contrée in-extremis dans la surface (86e), le corner qui suivait ne donnait rien et sur le contre, le défenseur Souleymane Diawara lobait tranquillement Landreau, sur une offrande de Wendel (0-2, 88e). Paris buvait même le calice jusqu'à la lie en encaissant un dernier but du deuxième passeur décisif (0-3, 90e), alors qu'entre temps Sessegnon et Luyindula auraient pu réduire la marque.
Paris s'incline de manière sévère mais n'aura pas mieux géré ses temps forts.
» Cruelle élimination, Paris doit se tourner vers le championnat
Après ce lourd revers infligé par Bordeaux, Paris, sans avoir démérité, a encaissé trois buts, soit sept en tout avec le match de janvier. S'ils ont été bien meilleurs qu'en Gironde, les Parisiens ont manqué de tranchant dans le dernier geste. L'occasion de Kezman aura été un tournant car l'atmosphère était beaucoup tendue par la suite, même si le Parc a été exemplaire dans ses encouragements. Tous les joueurs ont donné satisfaction avec un bel engagement. Notamment Rothen qui a été notamment meilleur que d'habitude, peut-être que sa longue absence lui a été bénéfique.
Désormais, il ne reste que trois compétitions pour Paris, à commencer par le championnat dès samedi. A Nantes, il faudra montrer un visage tout aussi combatif pour vaincre des Canaris bien meilleurs qu'il y a quelques mois. Et si Paris veut espérer rester dans le trio de tête, une performance à la Beaujoire est presque indispensable.