Ils l’ont fait ! L’équipe de France a remporté il y a quelques jours la Coupe du Monde 2018 en Russie et a défilé sur les Champs-Elysées pour aller à la rencontre des supporters venus pour l’occasion. Des festivités qui ont continué jusqu’au bout de la nuit, aussi bien pour les Français que pour les Bleus qui ont mis le feu à l’Elysée.
Beaucoup de monde attendaient les champions au Crillon mais ceux-ci n'ont finalement pas fait d'apparition. Benjamin Pavard, pour sa part, a opté pour la fête en compagnie de son entourage sur la terrasse de Sortiraparis. Découvrez l'interview du jeune footballeur, fatigué mais heureux, au lendemain de la victoire.
Pour la petite histoire, Benjamin Pavard grandit à Jeumont, dans la banlieue de Maubeuge, dans le nord de la France. Il y fait d’ailleurs ses premières armes sur le terrain. Alors que son père évolue en 3e division à Maubeuge, le jeune Benjamin est déjà convoité par deux grands clubs de la région : Lille et Lens. Il choisit Lille et intègre le centre de formation à l’âge de 9 ans. « Depuis tout petit, ça n'a pas été très évident : je suis parti en internat, mes parents ont fait des kilomètres, j'ai été éloigné d'eux et cette victoire, c'est aussi une récompense pour eux » nous a-t-il expliqué lors de cette soirée passée en notre compagnie. C’est ensuite au Losc que Benjamin Pavard fera ses premières armes en Ligue 1, en janvier 2015.
En juillet 2016, le joueur rejoint le club de Stuttgart, alors en deuxième division. « Aller dans les grands clubs et cirer les bancs ne m’intéresse pas » avait-il expliqué à nos confrères du site Goal. Et de poursuivre : « Je préfère faire une grosse saison en deuxième division en Allemagne, monter et poursuivre ma progression pour ensuite être armé et partir dans un plus grand club ». Le joueur de Stuttgart est appelé pour la toute première fois en équipe de France en novembre 2017.
Pour le mondial, Benjamin Pavard est quasi appelé à la dernière minute en remplacement de Sidibé, affaibli par une blessure depuis le mois d’avril. « Il vient de nulle part » expliquait à son encontre son comparse Antoine Griezman. Une chance pour le champion qui semble né sous une bonne étoile, avec aucune défaite à son actif pour le moment : « J'avais 29 matchs sans défaite, il restait la demi-finale et la finale. J'espérai faire 31 et c'est désormais 31 matchs sans défaite [...] gagner une Coupe du Monde, c'est un truc de dingue » nous explique-t-il.
Un jeune joueur qui s'est définitivement fait un nom lors de sa reprise de volée spectaculaire contre l’Argentine en huitième de finale, montrant l’étendue de son talent et de sa technique : « Je me sentais fautif sur le deuxième but, je me sentais d’être redevable auprès de l’équipe. J’avais comme objectif d’être décisif : soit faire une passe, soit marquer. J’ai eu la chance de marquer, le ballon a fait un rebond, je voulais juste la cadrer et elle a pris une trajectoire merveilleuse » nous a-t-il raconté lors de sa venue.
Aujourd’hui, le jeune homme est champion du monde et heureux de son parcours : « je joue au football, le métier que j’ai toujours rêvé de faire […] je profite et je me donne à fond. Je suis quelqu’un de très zen et qui profite de la vie » explique-t-il à notre micro.
Une homme qui ne stresse quasi jamais grâce aux précieux conseils de son entourage : « J’ai fait un travail avec mon agent, Joseph Mohan, et mes parents. Au début, je mettais toujours vingt minutes à entrer dans mon match, il fallait que j’attende la première passe pour être bien dans mon match. Je suis quelqu'un de zen, qui aime la vie » évoque-t-il entre deux photos sur notre terrasse.
On lui souhaite de continuer sur cette voie. Quoi qu'il en soit, Benjamin Pavard a fêté la victoire en compagnie de ses amis et sa dulcinée, l'ex Miss France Rachel Legrain-Trapani, dans la joie et la bonne humeur. Il nous a même promis de revenir sur notre rooftop... On espère qu'il tiendra promesse.
(Crédits : ©Lykh'Arts)