"No Football Without Fans". Les supporters du Vieux continent n'ont pas dit leur dernier mot quant à la reprise du football. Avec la levée progressive du confinement, les instances dirigeantes du football européen, l'UEFA en tête, ont souhaité reprendre le plus rapidement possible les compétitions interrompues brusquement par la crise sanitaire. Ainsi, en Allemagne, la Bundesliga sera officiellement relancée par des matchs à huis clos ce samedi 16 mai, avec la Série A italienne et la Primeira Liga portugaise qui prévoit de suivre le même scénario de reprise anticipée. Une initiative qui aurait dû, a priori, ravir les groupes de supporters.
Sauf que depuis ce mardi 12 mai, 350 groupes de supporters italiens, allemands, portugais, français ou encore espagnols se sont unis pour demander à ces mêmes instances de "protéger ce qu'ils ont de plus précieux", à savoir aller au stade. Dans leur communiqué commun, les fans considèrent que "la santé publique est devenu le seul et unique impératif pour tout le monde". Aussi, ils affirment que les décisions concernant l'avenir des compétitions ont été actées dans des "sièges corrompus", comme si "rien n'était arrivé". D'après eux, c'est bien à cause de ces instances que "l'idée folle de filmer des matchs sans supporters" a vu le jour, essentiellement en raison du "foot-business" et des "intérêts économiques qui ont une fois encore prévalu".
Une hérésie que ces fans souhaitent combattre plus que tout. Par des banderoles, des demandes répétées à l'UEFA, et surtout le caractère historique et exceptionnel de leur front commun, ils espèrent "maintenir l'arrêt et arrêter les compétitions de football", au moins "jusqu'à ce que les stades redeviennent une habitude sans risque pour la santé publique". On comprend que leur communiqué souhaite une interdiction de compétition sportive formelle, tant que la médecine n'a pas trouvé de solution pour éradiquer le virus. Ils accusent surtout "les clubs sportifs", qui "devraient comprendre que c'est la passion qui rassemble des milliers de personnes et ne pas juste écouter les loups du business". Pour le moment, aucune réaction de la part des responsables du foot européen.