DAZN ou Canal+, la LFP doit choisir. Après le fiasco engendré par le retrait de Mediapro dans le contrat de droits télé attribuant la diffusion des matchs de Ligue 1 et Ligue 2, l'appel d'offres relancé par l'instance dirigeante du football français n'est toujours pas clôturé. Outre Canal+, qui alterne le chaud-froid dans un dossier déjà brûlant, d'autres acteurs espèrent doubler sur la ligne d'arrivée la chaîne cryptée. Dans ce sprint final, une entreprise pourrait coiffer au poteau le groupe de Bolloré : DAZN.
Mais alors, qu'est-ce que cet OTNI (objet télévisuel non identifié) ? DAZN, c'est la plateforme de streaming d'origine britannique bientôt incontournable pour les amateurs de sport. D'ailleurs, l'agrégateur de contenus sportifs, plus connu sous le nom de "Da Zone", peut se vanter d'être déjà bien ancré à l'international. Du foot, en Bundesliga (Allemagne), au Canada, en Série A (Italie), mais surtout de la boxe avec les combats les plus suivis dans le monde : on trouve de tout sur cette plateforme, considérée à juste titre comme le "Netflix du sport" (même principe, par abonnement sans engagement).
Seulement, avant de pouvoir se targuer de posséder les droits de diffusion des matchs de Ligue 1 et Ligue 2, encore faut-il se débarrasser de la concurrence. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est féroce et déjà bien habituée à ce type de combat : Canal+ d'un côté du ring, et BeIn Sports, la chaîne qatarie, de l'autre. Deux poids lourds déjà bien habitués à se partager le gâteau de la Ligue 1 ces dernières saisons.
Sauf qu'entre-temps, la Covid-19 est passée par là. "DAZN a subi le Covid de plein fouet, je ne les vois pas du tout, aujourd'hui, en capacité de remettre au pot de manière significative", explique Philippe Bailly, directeur du cabinet de conseil NPA, spécialiste des médias, interrogé par Eurosport.
Seul avantage dans la manche de la jeune plateforme de streaming : la diffusion d'une partie des matchs de Ligue des Champions. Le combo Ligue 1 + Ligue des Champions reste le Saint Graal quasi impossible à obtenir pour avoir une offre football globale, en adéquation avec les besoins des téléspectateurs. La dernière chaîne qui s'est élancée à sa quête, RMC Sport, en a payé les frais : le groupe a cessé tout investissement dans le football.