Malgré la prolongation jouée par ses joueurs lors de la finale de la Coupe de France samedi dernier, Kombouaré a décidé de réaligner son équipe-type en conservant Edel aux buts. Même si le choix a paru pertinent en première mi-temps tant Paris a maîtrisé son sujet, tant la seconde période a été un supplice pour des Parisiens trop courts physiquement. Cependant, Paris aurait dû s'imposer si l'équipe était parvenue à faire le break avant la pause.
Homme du match :
Camara (3,5) : Match catastrophique de l'ancien Stéphanois. Des fautes, des interventions à retardement et surtout il est directement impliqué sur les deux buts valenciennois : sur le premier, il doit couper le centre de Ducourtioux mais rate le ballon et permet alors à Bong de marquer. Sur le second, il glisse sur le crochet de Pujol et ce dernier a alors le champ libre pour adresser un bon centre (décisif) pour Ben Khalfallah au second poteau. Un match à oublier !
Reste de l'équipe :
Edel (5,5) : Le portier a eu très peu de travail à effectuer puisque Valenciennes n'a réalisé son premier tir (par Bisevac) qu'en toute fin de première période et celui-ci fut contré par sa défense. En seconde mi-temps, Paris n'a concédé que trois occasions pour deux buts. Sur le premier (59e), Edel ne peut rien alors qu'il aurait pu nettement mieux anticiper le centre sur le second but de Ben Khalfallah (94e).
Jallet (6,5) : Dans la foulée de sa belle finale, Jallet a réussi un bon match, bloquant bien son couloir et en apportant régulièrement le danger dans le camp adverse. En fin de match, les espaces laissés par Valenciennes qui dominait lui a permis de s'offrir quelques belles chevauchées dont une se termina par une passe décisive pour Kezman (91e).
Sakho (6) : Contrairement à son compère de la défense, Sakho a réalisé une prestation solide. Rassurant dans ses interventions et son placement, il n'a pas été pris à défaut par les quelques offensives valenciennoises. Par ailleurs, il s'est appliqué à relancer proprement ses ballons.
Armand (5,5) : Auteur d'une frappe à la 11e minute, Armand n'a pas hésité à monter durant la première mi-temps, sans pour autant délaisser son couloir gauche en phase défensive. La seconde mi-temps fut nettement plus difficile une fois Ben Khalfallah positionné milieu droit. Ce dernier a alors bien combiné avec Ducourtioux, mettant régulièrement Armand hors de position comme sur la première égalisation de Valenciennes (59e).
Clément (6) : Comme face à Monaco, Clément aura beaucoup donné et couru pour récupérer un maximum de ballons. En début de match, il fournira un bon nombre de ballons à Erding et Hoarau. Il sera d'ailleurs à l'origine de la première occasion parisienne à la 20e minute en décalant superbement Giuly sur la droite. Il a cependant été moins en vue offensivement en seconde mi-temps même s'il offre une belle balle à Maurice dans la surface en toute fin de match.
Makelele (6,5) : Physiquement, son endurance impressionne. A 36 ans, il a encore réalisé une partie pleine. Remarquable dans ses anticipations et sa science du placement, il s'est en plus offert une belle passe décisive sur le premier but parisien en effectuant une longue passe qui a lobé toute la défense valenciennoise à destination d'Erding (30e).
Giuly (6) : Très en jambe en début de partie, le danger venait de son côté et ses nombreux appels déstabilisaient la défense Valenciennoise. Il est d'ailleurs tout proche de marquer le premier but sur un centre-tir contré par Angoua à la 20e minute. Pour ce match, c'est lui qui tira les corners mais le résultat ne fut pas meilleur qu'avec Sessegnon. Complètement cuit à la mi-temps, il céda sa place à Kezman qui couru beaucoup sans réussite jusqu'au deuxième but parisien qu'il inscrira après un contrôle peu académique (91e).
Sessegnon (5,5) : Plus en vue que ces derniers temps, le Béninois a rappelé aux supporters parisiens qu'il maîtrisait une belle technique et une capacité à dribbler impressionnante (33e et 36e). Cependant, il n'a pas su se montrer décisif et a complètement disparu de la circulation en seconde mi-temps avant d'être remplacé par Maurice (72e) qui apporta un peu de vitesse et qui se créa une occasion. Mais il ne parvint alors pas à couper la trajectoire du ballon (86e).
Erding (6,5) : Comme à son habitude, le Turc n'a pas rechigné dans l'effort et a constamment pressé la défense valenciennoise. Ses nombreux appels ont fini par aboutir à un but (30e). Bien lancé par Makelele, Erding n'a pas tremblé et marque du pied gauche, remportant ainsi son face à face avec Penneteau. Malgré son but, son inefficacité chronique l'a rattrapé en toute fin de première mi-temps alors qu'il aurait pu permettre à Paris de rentrer aux vestiaires avec deux buts d'avance si sa tête, dans les 6 mètres, avait été cadrée (45+1).
Hoarau (4) : Le Réunionnais est passé à côté de son match. Visiblement peu à l'aise dans ses contrôles et ses prises de balles, il n'a pas pesé sur la défense de Valenciennes. Se créant très peu d'occasions, il ne s'est pas montré dangereux si ce n'est sur une belle remise d'Erding qui lui permit d'adresser une belle volée de l'intérieur du pied droit mais qui passa malheureusement juste au dessus (40e). Auteur de quelques frappes lointaines par la suite, il laisse logiquement sa place à Ceara (61e) qui s'est positionné en latéral droit.
Kombouaré (5) : Si Paris avait pris le large en première mi-temps, il aurait été facile de l'encenser. Malheureusement, ses joueurs n'y sont pas parvenus alors qu'ils ont eu les munitions pour le faire. Dès lors, de façon très prévisible, Paris a très largement baissé le pied en seconde période et même si ses changements sont compréhensibles, ils n'ont pas contrecarré la domination des hommes de Montanier. Enfin, si Kezman avait offert le but de la victoire, son coaching aurait également pu être salué mais l'action du Serbe se trouve annihilé par l'égalisation immédiate de Valenciennes dans les dernières secondes.