En cette 37e journée de Ligue 1, sur le terrain du Mans, Paris aura mis près de 70 minutes à entrer dans la rencontre. Sur un match en durant 90, c'est bien insuffisant. La première mi-temps des hommes de Kombouaré a été insipide pour ne pas dire soporifique, tout comme l'entame de la seconde. Finalement, Paris a tenté de revenir au score en fin de match, sans concrétiser, comme souvent, ses nombreuses occasions. Un match qu'il faudra rapidement oublier pour les joueurs parisiens, à moins qu'il ne puisse servir d'exemple à ne pas suivre...
Tactique des équipes :
Le Mans : L'équipe d'Arnaud Cormier se présente en un 4-4-2 à plat avec Maïga devant et Le Tallec dans un rôle d'électron libre. La récupération est assurée par Narry et Loriot alors que Dossevi et Lamah ont pour charge d'animer les côtés.
Paris : Kombouaré, sans surprise, dispose son équipe en un 4-4-2 à plat habituel. Aucune surprise en défense et à la récupération mais le Kanak a choisi pour ce match de titulariser Coupet dans les buts, Maurice sur l'aile gauche et Kezman en attaque à la place de Guillaume Hoarau.
Un Paris indigent
Dans un stade Léon Bollé qui assistait pour la dernière fois de son histoire à un match professionnel, le public ne s'est pas présenté en masse. En effet, les travées sont essentiellement occupées par des sièges vides. Cela n'empêche pas les locaux d'imposer immédiatement leur jeu sur la rencontre, étouffant des Parisiens particulièrement amorphes en ce début de match.
Ainsi, dès la 6e minute de jeu, Le Tallec, après avoir perforé toute l'arrière-garde parisienne, voit son tir contré par Sakho avant que le ballon ne revienne sur Dossevi qui tente sa chance à son tour. Mais Armand, bien placé, sauve le ballon sur sa ligne. Ce premier avertissement pour le PSG sera le dernier. En effet, à peine 3 minutes plus tard, Le Tallec avance sans opposition avant de servir Lamah sur le côté droit. Armand qui avait anticipé se jette alors pour détourner la passe. Malheureusement, son tacle censé sauver l'équipe se transforme en tir que Coupet ne parvient pas à détourner. Le Mans ouvre le score sur un nouveau but contre son camp du PSG (1-0) !
Paris tente alors de régir, mais ne parvient pas à percer les rideaux défensifs du MUC. Du coup, les frappes lointaines sont de mises : Ceara (10e) puis Erding (15e) s'y essayent sans pour autant se montrer dangereux. Pendant ce temps, Le Mans pose son jeu et attend tranquillement de placer ses contres comme sur ce centre de Dossevi qui ne trouve heureusement pas preneur dans la surface (16e).
Les lignes défensives et offensives de Paris sont alors trop distantes, sans point de relais pour espérer faire le jeu alors que celles du Mans sont bien en place et sûre de leur football. Maïga, suite à un crochet à 25 mètres des buts profite de la confiance accumulée pour tenter une lourde frappe. Celle-ci heurte avec violence le poteau gauche de Coupet, bien heureux de voir le ballon s'éloigner de son but (23e). Cette fois, le PSG est passé tout près du K-O.
A la 32e, c'est Le Tallec qui est tout proche de corser l'addition : sur un centre venu du côté droit de l'attaque mancelle, il coupe la trajectoire de la tête, seul dans les 6 mètres, mais Coupet s'empare du ballon. La défense du PSG fait alors preuve d'une extraordinaire passivité et peut s'estimer heureuse de n'avoir encaissé qu'un seul but.
Finalement, il faudra attendre la 44e minute pour voir Paris se créer sa première véritable occasion de la rencontre : Jallet, bien lancé en profondeur, transmet à Erding qui se retrouve alors en bonne position dans la surface. Mais le Turc, entouré par quelques défenseurs manceaux, tergiverse et finit par se faire ôter le ballon avant de pouvoir frapper.
L'arbitre renvoie alors les joueurs aux vestiaires. Kombouaré peut alors reprendre la main sur son équipe et tenter de sauver ce qui peut l'être tant Paris aura montré un piètre visage durant cette première période.
Paris continue sur sa lancée...
Ce début de seconde mi-temps est en tous points identique à la première. Les lignes parisiennes ne sont pas liées et les ballons n'arrivent pas aux attaquants qui ne décrochent pas pour venir les chercher. Dès lors, c'est Le Mans qui se montre le premier à son avantage par le biais de Loriot qui adresse une belle frappe des 25 mètres qui rase le montant de Coupet (53e).
Finalement, cette offensive mancelle va, semble-t-il, décider les Parisiens à forcer leur destin en jouant plus haut. Les joueurs de Kombouaré commencent alors à adresser quelques centres vers la surface d'Ovono, sans pour autant trouver de partenaires comme Ceara (57e) ou Jallet (59e). Hoarau, même s'il n'est pas au meilleur de sa forme actuellement, manque cruellement à un PSG en manque de solutions. En effet, privé de Giuly et Sessegnon, Paris peine à trouver les décalages et le Réunionnais pourrait alors offrir un point d'ancrage aux longs ballons adressés par les joueurs défensifs.
Néanmoins, ce Paris peu inspiré parvient finalement à réussir son premier enchaînement collectif à la 65e minute. Sur un bon décalage de Maurice pour Ceara, ce dernier adresse un centre au second poteau pour Erding qui parvient à redresser le ballon de la tête vers la cage d'Ovono. Mais le portier du Mans intervient bien, détournant le ballon d'une belle claquette.
Paris se réveille... trop tard
Cette belle action semble marquer le début de la révolte parisienne alors qu'il ne reste plus qu'une vingtaine de minutes à jouer. Dans un premier temps, Makelele adresse une frappe qu'Ovono capte sans difficulté (72e) avant que Chantôme n'oublie Maurice, seul sur le côté gauche (75e). La plus grosse occasion parisienne de la partie intervient quelques minutes après ces premiers essais : à la 83e minute, Hoarau dévie le ballon de la tête pour Kezman qui se retrouve seul au point de penalty, en face à face avec le gardien. Le serbe arme alors sa frappe... Mais celle-ci fuit le cadre.Mais si Kezman ne cadre pas, c'est en grande partie à cause du geste d'un défenseur manceau qui accroche son pied au moment de frapper. Paris aurait alors dû bénéficier d'un penalty. Mais les joueurs de Kombouaré ne comptent pas se lamenter plus longtemps et reprennent leur, tardive, marche en avant. Ainsi, à la suite d'un bon décalage de Sankharé pour Jallet, ce dernier adresse un centre-tir qu'Ovono détourne en corner d'une claquette alors que le ballon semblait prendre la direction de la lucarne (87e). Une minute plus tard, Camara, bien servi par l'ancien Lorientais, catapulte le ballon de la tête au dessus du but manceau. A la 91e, c'est cette fois Hoarau qui s'essaye de la tête pour le même résultat.
Mais Paris s'est réveillé trop tard et l'arbitre renvoie les joueurs aux vestiaires sur ce score de 1-0 en défaveur des visiteurs. La fin de match aura cependant été marqué par un très vilain geste de Narry (tacle les deux pieds en avant sur la cheville de Sankharé) qui vaut au joueur un carton rouge plus que légitime.
Malgré une équipe qui semblait compétitive sur le papier, les joueurs de Kombouaré se sont rendus la tache ardue en encaissant un but dans les première minutes. Incapables de réagir par la suite, ils ont attendu le dernier tiers du match pour se lancer à l'assaut du but d'Ovono. Cette réaction brouillonne et tardive ne permettra qu'une seule chose : nourrir des regrets au sein des rangs parisiens qui, s'ils l'avaient réellement voulu, auraient certainement pu remporter ce match. Il faudra maintenant espérer finir sur une bonne note face à Montpellier au Parc, pour le plaisir. En effet, la 10e place est définitivement hors d'atteinte suite au match nul de Valenciennes face à Lyon.