Apocalyptica et Epica en concert au Zénith de Paris : on y était, on vous raconte

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par Caroline de Sortiraparis · Publié le 8 février 2023 à 10h04
Il aura fallu patienter plus de deux avant de pouvoir assister au show tant attendu d’Apocalyptica et d’Epica. Ce mardi 7 février 2023, le groupe finlandais et la formation néerlandaise ont retrouvé leur public parisien lors d’un set revigorant assuré sur la scène du Zénith de La Villette. Retour sur cette soirée faisant honneur au metal symphonique.

Wheel, Apocalyptica et Epica : voilà la triple affiche qui a fait bouger le public du Zénith de Paris ce mardi 7 février 2023 au soir. Un concert attendu avec impatience par les spectateurs de la célèbre salle du 19e arrondissement. Et pour cause, ce show était initialement prévu au mois de décembre 2020. Mais, en raison de la crise sanitaire, cette soirée de concerts dédiée au metal symphonique, et assurée par deux grands spécialistes en la matière, a dû être reportée à maintes reprises. 

Après donc plus de deux ans d’attente, les fans d’Apocalyptica et d’Epica ont eu la joie de retrouver leurs idoles sur scène à Paris. Pendant plus de 4 heures consécutives, les spectateurs ont eu droit à une bonne dose de metal symphonique. 

La soirée débute tôt. Ce qui n’est pas plus mal, vu les perturbations dans les transports franciliens en raison de la grève. Les Finlandais de Wheel sont donc les premiers à monter sur la scène du Zénith. Faisant dans le prog-metal, Wheel ne manque pas d’énergie, surtout le bassiste qui ne cessera de se tordre dans tous les sens tout au long du set. Mais la sauce a un peu de mal à monter. Et la voix puissante et toujours très juste de James Lascelles n’y fera rien. Dommage, car les titres joués ce soir-là par Wheel sont entêtants et dynamiques, mails il manque ce petit plus pour transformer ce simple moment live en véritable communion avec le public. 

Puis arrive le tour d’Apocalyptica. Le groupe de metal symphonique finlandais est finalement le deuxième à monter sur scène. Considéré comme l’un des plus célèbres quatuors finlandais de la scène métal, Apocalyptica faisait donc son retour à Paris ce mardi soir, un peu moins de 6 ans après son dernier passage dans la capitale. A l'époque, le groupe avait fêté les 20 ans de son célèbre album 'Plays Metallica By Four Cellos'.

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Cet hiver, les Finlandais sont là pour défendre en live leur 9e album studio. Intitulé ‘Cell-0’, ce disque marque le retour d'un son pleinement instrumental, redonnant toute leur place aux violoncelles. Car, pour celles et ceux qui ne le savent pas, Apocalyptica se compose uniquement de violoncellistes et d'un batteur. Ne cherchez pas de chanteur attitré chez les Finlandais, il n’y en a pas. Cependant, le groupe nordique n’hésite pas à convier sur ses albums des chanteurs aussi charismatiques que Corey Taylor de Slipknot, Till Lindemann de Rammstein ou encore Cristina Scabbia de Lacuna Coil.

En live, Apocalyptica joue donc en grande partie la carte instrumentale. Et c'est tant mieux. Alors que Mikko Sirén frappe avec force sur ses peaux de batterie et percussions, Eicca Toppinen, Perttu Kivilaakso et Paavo Lötjönen enlacent leur violoncelle avec fouge et passion. On a aussi bonheur à voir une belle alchimie entre chaque membre du groupe, après bientôt 30 ans de vie professionnelle ensemble. Qu’ils soient assis pour d’envoûtantes balades ou debout pour des morceaux plus énergiques, les trois violoncellistes d’Apocalyptica transmettent leur amour pour cet instrument plutôt rare dans le milieu du metal. L’énergie est bien là, et l’émotion aussi, comme sur le somptueux « Farewell ».

Côté setlist justement, Apocalyptica a fait honneur aux morceaux extraits de son dernier opus, dont le puissant « Ashes Of The Modern World » en guise d’entrée, ou bien « Rise », plus délicat et ensorcelant. Mais le groupe ne s’est pas contenté de jouer ses morceaux les plus récents. Le public a également eu droit à quelques reprises, si chères aux fans, comme « Nothing Else Matters » et « Seek & Destroy » de Metallica. Car, rappelons-le, le groupe finlandais s’est surtout fait connaître en 1996 grâce à la publication de son premier album studio, "Plays Metallica by Four Cellos", composé uniquement de reprises de Metallica au violoncelle. Alors, quand retentissent au Zénith les morceaux du quatuor américain repris au violoncelle, le public ne boude pas son plaisir de chanter le refrain. Le chant a également été à l’honneur lors du set parisien d’Apocalyptica grâce à la présence du talentueux Franky Perez. Celui qui s’est également improvisé batteur le temps d’un titre, a interprété avec force et passion les hits « I'm Not Jesus », « Not Strong Enough » ou encore « I Don't Care ». 

Au final, Apocalyptica a réussi, dès le premier morceau, à nous embarquer dans son univers unique, grâce à son énergie communicative et ce son si envoûtant du violoncelle marié avec intelligence et brio à la musique metal.

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C’est enfin au tour d’Epica de monter sur scène aux alentours de 21h30. Également connue pour son metal symphonique, la formation néerlandaise a envoyé du lourd ce mardi soir au Zénith. Il y a tout d’abord eu la scénographie imposante avec deux immenses serpents crachant de la fumée, des projections d’images parfois hypnotisantes, des pieds de micro ultra sculptés, sans oublier des effets pyrotechniques à gogo, utilisés par moment peut-être de façon excessive ? Car oui, les flammes ont illuminé la scène du Zénith de Paris sur presque tous les morceaux joués ce soir-là. Mais le public aime ça, alors pourquoi s’en priver ?

Sur scène, Epica ne manque pas d’énergie. Bien au contraire. Galvanisés par les fans, Coen Janssen avec son piano mobile, et le guitariste Isaac Delahaye ne restent pas en place et n’hésitent pas à interpeller leurs fans et à les solliciter pour faire monter la température encore d’un cran. Epica, c’est aussi un mélange vocal unique, avec le grunt fascinant de Mark Jansen et la voix à la fois douce et puissante de la mezzo-soprano Simone Simons.

Le clou du spectacle ? Le retour d’Apocalyptica pendant le set d’Epica pour interpréter avec Simone Simons le morceau « Rise ». Frissons garantis !

Apocalyptica - setlist 

  • Ashes of the Modern World
  • Grace
  • I'm Not Jesus
  • Not Strong Enough
  • Rise
  • En Route to Mayhem
  • I Don't Care
  • Shadowmaker
  • Nothing Else Matters
  • Inquisition Symphony
  • Seek & Destroy
  • Farewell
  • In the Hall of the Mountain King

Epica - setlist

  • Abyss of Time: Countdown to Singularity
  • The Essence of Silence
  • Victims of Contingency
  • Unchain Utopia
  • The Final Lullaby
  • Fools of Damnation
  • The Skeleton Key
  • Rivers
  • Code of Life
  • Design Your Universe
  • Cry for the Moon
  • Beyond the Matrix
  • Consign to Oblivion

Informations pratiques

Lieu

211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris 19

Calcul d'itinéraire

Infos d’accessibilité

Accès
M° Porte de Pantin

Site officiel

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