Certains concerts sont à ne pas manquer ; d’une part pour leur ambiance enflammée et d’autre part pour l’artiste mis à l’honneur. Dimanche 26 mai 2024, ces deux critères étaient réunis lors de l’unique concert parisien de Bruce Dickinson. Le charismatique chanteur d’Iron Maiden était de passage dans la capitale à l’occasion de sa tournée "The Mandrake Project tour", faisant honneur à son excellent nouvel opus solo paru le 1er mars 2024.
Avant un show très attendu au Hellfest cet été, Bruce Dickinson faisait donc une halte dans la mythique salle de l’Olympia, histoire d’y défendre ses nouveaux morceaux. Et une chose est sûre : l’engouement autour du chanteur britannique ne faiblit pas malgré les années qui défilent. Ce dimanche, les portes de l’Olympia ne sont pas encore ouvertes, mais la file d’attente pour ce show archi complet s’étire jusque dans la rue Scribe, au croisement de la rue Auber. Pour être honnêtes, nous avons rarement vu une file d’attente aussi longue devant l’Olympia ! Ça promet une ambiance survoltée ce dimanche.
Mais avant d’assister à la montée sur scène très attendue de Bruce Dickinson, le public de l’Olympia a pu découvrir le groupe néo-zélandais Black Smoke Trigger. Menée par l’énergique Baldrick, la formation de hard rock a livré un set ultra dynamique et pêchu, visiblement validé par l’ensemble de l’assemblée.
Puis, c’est à 20h50 environ que celui que tout le monde attend débarque sur la scène de l’Olympia sous un tonnerre d’applaudissements. Bonnet sur la tête et veste en jean sans manche, Bruce Dickinson ne tarde pas à débuter le show entouré de ses 5 musiciens. Et c’est avec l’ancien hit « Accident of Birth » que le chanteur décide de faire progressivement monter la température. L'artiste continue son set avec plusieurs anciens morceaux comme « Abduction », extrait de "Tyranny of Souls" (2005) puis « Laughing in the Hiding Bush », figurant sur l'album "Balls to Picasso" (1994) avant d’interpréter le premier titre extrait de son nouvel opus, « Afterglow of Ragnarok ». Dans la salle de l’Olympia, les fans bouillonnent. Arborant pour beaucoup des t-shirts d’Iron Maiden, mais aussi d’autres groupes de metal (Metallica, Saxon, Iced Earth...), les spectateurs - majoritairement masculins et de plus de 40 ans - semblent être en communion parfaite avec le chanteur britannique qui le leur rend bien.
En live, Bruce Dickinson est d’une générosité sans faille. Hyperactif dans la vie (chanteur, compositeur, pilote de ligne, escrimeur ou encore animateur radio...), il l’est aussi sur scène. Le chanteur britannique est une véritable bête de scène. Utilisant ses bras tel un véritable comédien de théâtre, l’artiste n’hésite pas à s’amuser avec le public et à s’adresser à lui dans un français (quasi) parfait. Une chose de plus que Bruce Dickinson maîtrise. Heureux de jouer « à la maison » comme il dira ce soir-là pour parler de Paris, c’est pourtant la première fois que le chanteur britannique investit l’Olympia, cette salle « légendaire ». Alors, Bruce Dickinson en profite, malgré une légère « grippe ». Bruce Dickinson s’excusera d’ailleurs pour sa voix ce dimanche soir. Mais on y verra que du feu. D’ailleurs, la puissance et la justesse de cette voix justement, reconnaissable parmi mille, sont incroyables. Quant à son énergie, elle est communicative du début à la fin du set au point de faire secouer le sol de la fosse sous nos pieds !
Une sensation notamment ressentie lorsque Bruce Dickinson interprète « Resurrection Men » suivi de l’excellent et entraînant « Rain on the Graves ». Deux titres extraits du dernier album, mais s’apparentant déjà à de véritables hymnes pour les fans !
En fond de scène, un écran projette plusieurs images, et notamment quelques extraits du célèbre film "Nosferatu". Son amour pour le cinéma d’horreur sera d’ailleurs visible à plusieurs reprises ce soir-là, tout comme sa passion pour le poète et peintre britannique William Blake.
Bruce Dickinson et ses talentueux musiciens s’autorisent également une reprise de The Edgar Winter Group, en jouant le morceau instrumental « Frankenstein ». Pour l’occasion, Bruce Dickinson passe derrière les percussions puis nous offre une belle démonstration de sa maîtrise du thérémine, considéré comme l’un des plus anciens instruments de musique électronique.
Après un rappel tonitruant de trois titres faisant honneur aux anciens morceaux, Bruce Dickinson achève son incroyable set de près de 2 heures, comme il avait commencé, c'est-à-dire sous un tonnerre d’applaudissements largement mérités !
Setlist
Accident of Birth
Abduction
Laughing in the Hiding Bush
Afterglow of Ragnarok
Chemical Wedding
Many Doors to Hell
Jerusalem
Resurrection Men
Rain on the Graves
Frankenstein
The Alchemist
Tears of the Dragon
Darkside of Aquarius
Rappel
Navigate the Seas of the Sun
Book of Thel
The Tower
Lieu
L'Olympia
28 Boulevard des Capucines
75009 Paris 9
Site officiel
www.themandrakeproject.com