Alice Cooper en concert au Zénith de Paris : on y était, on vous raconte

Par Caroline de Sortiraparis · Photos par Caroline de Sortiraparis · Publié le 3 octobre 2024 à 14h12
Alice Cooper était au Zénith de Paris ce mercredi 2 octobre 2024 pour la première date européenne de son ‘Too Close For Comfort Tour’. Retour sur cet incroyable concert faisant honneur au ‘shock rock’, porté par un Alice Cooper en très grande forme !

Certains artistes sont de véritables légendes vivantes. Alice Cooper en fait indéniablement partie. Grande figure du hard rock théâtral, Vincent Damon Furnier, alias Alice Cooper, sillonne les routes du monde depuis maintenant 55 ans, avec son univers de shock rock envoûtant et déroutant.

Après avoir conquis le public du Heavy Week-end à Nancy en juin dernier, Alice Cooper était au Zénith de Paris ce mercredi 2 octobre 2024 pour la toute première date européenne de son ‘Too Close For Comfort Tour’. Malgré sa solide base de fans, ce concert parisien d’Alice Cooper n’affichait pas complet. Et la salle du Zénith de La Villette était loin d’être pleine lorsque Doro a fait son apparition sur scène à 20h en tant que première partie.

Doro, c’est le groupe allemand de Doro Pesch, surnommée par beaucoup la « Metal Queen ». Voilà déjà plus de 40 ans que Doro fait résonner son heavy metal aux quatre coins de l’Europe. D’abord au sein du groupe Warlock, puis sous le simple nom de Doro. Très prolifique dans les années 80’s aux côtés de Warlock, puis dans les années 90’s, Doro est restée quelque peu figée dans ces années-là. Sur scène, il y a ce pied de micro surmonté d’un crâne faisant le signe des cornes, puis ce backdrop à l’effigie du dernier album, "Conqueress - Forever Strong and Proud".

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Arborant un look rock très 90’s (ceinture et veste sans manche cloutées, haut pailleté, gants courts en cuir noir...), Doro affiche un large sourire ce mercredi soir. Entourée de ses fidèles musiciens - 4 grands gaillards à la longue chevelure - la chanteuse a enchaîné les anciens et les morceaux les plus récents avec une aisance exemplaire et une énergie communicative.

De « I Rule the Ruins » au mythique « All We Are », devenu un hymne pour beaucoup, en passant par la ballade « Für immer » et le hit « Time for Justice » sans oublier « Raise Your Fist In The Air », interprété ici en français (« Lève ton poing vers le ciel »)... Doro a réussi à embarquer une partie du public avec sa bonne humeur et son enthousiasme qui font plaisir à voir.

Avant de quitter la scène au bout de 45 minutes, Doro Pesch et ses acolytes se sont prêtés au jeu de l’incontournable photo de groupe avec les spectateurs en arrière-plan. Puis, le rideau s'est baissé, permettant aux techniciens de préparer le décor scénique d’Alice Cooper à l'abri des regards. 

C'est environ à 21h15 que le lumières s'éteignent de nouveau. Deux hommes en noir, arborant un masque corbeau, font alors irruption sur scène et font sonner une petite clochette.

Le rideau se lève et nous découvrons alors l’impressionnante scénographie : une immense affiche en tissu suspendue, sur laquelle on peut y lire : « The French Gazette : Banned in France ! Alice Cooper ». Deux hommes portant des masques de clown se tiennent debout de chaque côté, tandis que deux des 5 musiciens de l’artiste sont surélevés sur des escaliers mobiles et pivotants. Après quelques secondes, Alice Cooper transperce avec une épée cette immense affiche et apparaît sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Vêtu d’une redingote rouge et d’un chapeau haut de forme noir, Alice Cooper accapare immédiatement tous les regards.

Il faut dire que l’artiste américain est une véritable et incroyable bête de scène. À 76 ans, Alice Cooper a encore et toujours cette aisance déconcertante. Avec plus de 5 décennies de carrière au compteur, le chanteur nous montre qu’il connaît son dernier show par cœur. Chaque geste et chaque pas sont millimétrés et maîtrisés.

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Une fois encore, Alice Cooper a sorti le grand jeu ! Tout est pensé pour offrir au public un grand spectacle, mêlant hard rock et mises en scène théâtralisées dont raffolent tant les fans. Il y a bien sûr les costumes, soigneusement sélectionnés, le maquillage, véritable signature de l'artiste, les accessoires (couteau, fleuret, fouet, béquille...), les cotillons et ballons et les nombreuses petites séquences théâtralisées, monstrueuses et terrifiantes.

On pense bien sûr à la montée sur scène furtive du Frankenstein géant sur « Feed My Frankenstein », à l’impressionnant serpent enlaçant Alice Cooper sur « Snakebite », au mannequin de femme maltraitée par le chanteur sur « Welcome to My Nightmare », à la mise en scène du meurtre d’un photographe à coup de couteau sans oublier à la désormais célèbre décapitation d’Alice Cooper à la guillotine. Son bourreau n’est autre que Marie-Antoinette incarnée sur scène par Sheryl Goddard, la femme d’Alice Cooper qui partage sa vie depuis près de 50 ans maintenant.

Mais outre ces moments scéniques faisant honneur au shock rock, Alice Cooper nous a également conquis musicalement, nous prouvant qu’à 76 ans, l’artiste est toujours au top de sa forme, tant vocalement que physiquement. Dynamique, le showman occupe incroyablement bien la scène et délivre un chant puissant et maîtrisé, notamment sur l’iconique « Hey Stoopid ». Le set est parfaitement millimétré, ne laissant aucun répit au public. Rien à redire non plus sur les lumières, là encore ultra soignées.

Côté setlist, Alice Cooper ne s'est pas privé pour interpréter quelques tubes incontournables comme « I'm Eighteen », « Poison », « Feed My Frankenstein », « Snakebit », « Bed of nails », l’excellent « Ballad Of Dwight Fry », titre pendant lequel le chanteur se retrouve en camisole, ou encore « Elected » interprété par l’artiste entouré de drapeaux américains en haut des escaliers. On n’oublie pas le classique « School’s Out » entrecoupé du refrain d’« Another Brick In The Wall, Part 2 » de Pink Floyd, sous une pluie de petites bulles et d’énormes ballons lancés dans le public !

Pour rendre ce show implacable, Alice Cooper peut compter sur sa fidèle et talentueuse équipe de musiciens, composée de Chuck Garric (basse) et Glen Sobel (batterie) ainsi que du trio de guitares formé par Nita Strauss, ovationnée pendant son solo, Ryan Roxie, dont le look nous rappelle celui d’un certain Johnny Depp, et Tommy Henriksen

Au final, Alice Cooper et sa bande nous ont offert un show grandiose d'une durée de 1h30, pendant lequel on ne s’est pas ennuyé une seconde. Fascinant artiste hors norme, Alice Cooper nous a prouvé qu’il reste le maître incontesté du shock rock à 76 ans.

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Setlist : 

  • Lock Me Up (show intro)
  • Welcome to the Show
  • No More Mr. Nice Guy
  • I'm Eighteen
  • Under My Wheels
  • Bed of Nails
  • Billion Dollar Babies
  • Snakebite
  • Be My Lover
  • Lost in America
  • Hey Stoopid
  • Welcome to My Nightmare
  • Cold Ethyl
  • Go to Hell
  • Poison
  • Feed My Frankenstein
  • Black Widow
  • Dwight ferry
  • The Black Widow Jam
  • Ballad of Dwight Fry
  • I Love the Dead
  • Elected
  • School's Out
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