Face au réchauffement climatique, les énergies renouvelables tentent de s’imposer dans le monde. Selon l’Agence internationale de l’énergie, elles devraient dépasser les combustibles fossiles en 2025 et produire un tiers de l’électricité mondiale.
Un objectif que semble soutenir Engie (ex GDF-Suez). Le géant français du gaz vient mise en effet sur un nouveau biogaz afin de ne plus distribuer de gaz naturel d’origine fossile.
Comme l’expliquent nos confrères de Ouest-France, Engie produit actuellement seulement 10 % de biogaz. En 2050, le groupe tricolore souhaiterait vendre 100 % de gaz d’origine renouvelable, et ainsi faire du méthane fossile un lointain souvenir.
Jusqu’ici, Engie utilise le procédé de la méthanisation. Soutenue politiquement et financièrement par l'État, elle permet de transformer des déchets organiques en biogaz.
Aujourd’hui, Engie ajoute un nouveau biogaz à sa distribution. Comme l’explique dans Ouest-France, Alessandra Barba, responsable du laboratoire biomasse chez Engie, ce nouveau procédé produit « du méthane à partir de toute matière sèche contenant de la lignocellulose ». Avec ce nouveau système, Engie peut ainsi exploiter plusieurs supports comme des déchets agricoles à base de papier, de bois, des palettes ou encore des noyaux. « L’abondance de la matière a été estimée par Engie, qui évalue à 40 % la part de gaz naturel qu’il pourrait ainsi produire » poursuit Alessandra Barba.
« Le rendement final est excellent, autour de 80 %, le procédé n’émet aucun gaz toxique et produit, outre un peu de cendres, du gaz naturel utilisable dans le réseau ou comme carburant pour véhicule, tout en émettant de la chaleur récupérable. La décision a été prise d’investir dans une unité qui pourrait assurer une production à l’échelle industrielle à partir de 2023 » conclut-elle.