Alors que la crise du Coronavirus se poursuit dans le monde, la question du réchauffement climatique reste toujours aussi urgente et préoccupante. Ce 9 décembre, au lendemain de la journée mondiale du climat, l’ONU a voulu alerter une nouvelle fois sur la question environnementale. Si de nombreux pays ont pris la décision d’instaurer des mesures de confinement afin de freiner la propagation du Coronavirus, entraînant une diminution des émissions de gaz à effet de serre, cette baisse aura un effet « insignifiant » sur le réchauffement climatique selon l’Organisation des Nations unies. Dès lors, la planète se dirige toujours dangereusement vers un réchauffement de plus de 3 degrés.
Un chiffre loin de l’objectif fixé lors des Accords de Paris sur le climat. L’objectif principal étant de maintenir l’augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius et de mener des efforts encore plus poussés pour limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels.
Selon le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'Environnement dévoilé ce 9 décembre, les émissions de gaz à effet de serre vont baisser d'environ 7% en 2020 en raison de la crise du Coronavirus, mais cela n'aura qu'un effet "négligeable" à long terme sur le changement climatique, selon l’ONU.
Face à ce constat, il va falloir redoubler d’efforts si l’on veut tenir les objectifs fixés lors des Accords de Paris, et ainsi limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Comment ? En réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an, chaque année de 2020 jusqu'à 2030, prévient l'ONU. Un objectif qui semble difficile à atteindre dans la mesure où ces émissions ont augmenté en moyenne de 1,5% par an sur la dernière décennie. Le record a été atteint en 2019 avec une augmentation de 2,6% par rapport à 2018.
Comme le soulignent les experts onusiens, le changement climatique se fait de plus en plus sentir. Ce mois de novembre 2020 a d’ailleurs été le mois de novembre le plus chaud jamais enregistré dans le monde. « Les feux, tempêtes et sécheresses poursuivent leurs ravages alors que les glaces fondent à un rythme sans précédent » a tenu à rappeler la patronne du PNUE (Programme des Nations unies pour l'Environnement), Inger Andersen, avant d’ajouter : « la pandémie est l'avertissement que nous devons d'urgence quitter notre chemin de développement destructeur, moteur des trois crises planétaires: changement climatique, perte de biodiversité et pollution. Mais elle constitue aussi clairement une opportunité (...) pour protéger notre climat et la nature pour les décennies à venir ».