Vers une réouverture des restaurants au déjeuner d'ici fin mars ? C'est en tout cas la demande formulée par une quarantaine de députés dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, ce 28 février 2021. Les parlementaires de tous bords politiques ont co-signé une tribune pour demander au Premier ministre la réouverture des restaurants "au déjeuner, pour ceux qui en font la demande", à partir du 30 mars.
Les députés, conscients des impératifs sanitaires liés à l'épidémie du Covid-19, précisent que cette réouverture des restaurants au déjeuner devra s'accompagner "des procédures sanitaires adéquates". Pour justifier cette demande, les parlementaires mettent en avant la nécessité de rouvrir les restaurants pour désengorger les bureaux à l'heure du déjeuner, et ainsi éviter les risques d'infection. "Alors que certains salariés peuvent déjeuner dans leurs restaurants d'entreprise, d'autres sont contraints de se restaurer dehors ou dans leurs bureaux : ces lieux ne sont pas adaptés et ne permettent pas à chaque salarié de prendre une pause convenable, d'avoir une coupure raisonnable dans leur journée de travail". C'est le député MoDem Richard Ramos qui mène la charge.
Éviter d'aggraver les difficultés d'un secteur déjà décimé
D'ailleurs, les 42 députés co-signataires de la tribune précisent que "la quasi-totalité des professionnels du secteur ont toujours respecté les consignes sanitaires et mis en place des procédures strictes", ce qui devrait permettre de ne pas engendrer une "flambée épidémique", pour reprendre les termes du Premier ministre. Sans compter les disparités actuelles entre les restaurants en entreprise et les autres acteurs du secteur. "Les restaurants d'entreprise sont ouverts à l'heure actuelle, ainsi que certains restaurants accueillant des salariés du BTP pour leur pause déjeuner", soulignent-ils.
Dans le même temps, les parlementaires militent pour un retour partiel d'activité, dans un secteur décimé par la crise économique. "Au-delà des conditions financières dramatiques des professionnels (de la restauration) et de l'augmentation probable des dépôts de bilan" rappellent les députés, l'idée reste de limiter la casse au niveau des emplois. "Ceux qui travaillaient dans ces établissements sont à présent en intérim dans d'autres secteurs. Beaucoup d'entre eux ne souhaitent pas retourner travailler dans la restauration. Il faut donc rapidement rouvrir ces lieux, même de façon partielle, pour ne pas perdre ceux qui auraient encore l'envie de travailler dans les restaurants", estiment les députés co-signataires. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas précisé étudier cette demande spécifique.