C'était une promesse de campagne d'Anne Hidalgo : la maire de Paris veut baisser la vitesse de circulation sur le périphérique, la passant de 70 km/h à 50 km/h. Les millions d'automobilistes qui empruntent quotidiennement le périphérique parisien vont donc être obligés de ralentir d'ici cet automne, après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Un sacré changement pour les usagers du périph', qui ont déjà du s'adapter à la voie réservée aux athlètes durant la compétition, puis au covoiturage et aux bus.
Selon les spécialistes de la circulation, un périphérique limité à 50 km/h permettrait de réduire la pollution et les nuisances sonores, mais aussi de fluidifier le trafic. D'après ses calculs, l'organisme Bruitparif estime qu'une baisse de la vitesse de circulation pourrait entraîner une réduction du bruit de 2 à 3 décibels. Dans le cadre de son Plan Climat, la ville de Paris compte bien changer la circulation sur cet axe majeur de la région parisienne, qui atteint une vitesse médiane de 30 à 45km/h aux heures de pointe.
Pour rappel, la vitesse maximale autorisée sur le périphérique était autrefois de 90km/h avant 1993, elle est passée à 70 km/h en 2014. Dan Lert, l'adjoint de la maire en charge de la transition écologique, a indiqué lors d'une conférence que cela pourrait éviter 1500 décès prématurés aux abords de la capitale, avec moins de dioxyde d’azote lié au trafic routier dans l'air.
Si Anne Hidalgo souhaite toujours modifier la vitesse du périphérique d'ici octobre 2024, comme elle l'appuie dans un entretien à Ouest-France, le gouvernement, le préfet de police et une grande partie des automobilistes qui viennent travailler aux abords de la capitale s'opposent toujours à cette limitation.
