L'année dernière déjà, une tempête de sable venue du Sahara colorait le ciel de la France d'une teinte jaune, voire orangée. Ce mardi 15 mars 2022, le Sahara a récidivé et les particules de poussière sont restées en suspension quelques jours dans l'atmosphère, se déposant sur les voitures, dans les montagnes... Mais ce sable contient des éléments nocifs pour la santé, et notamment du césium 137, un élément considéré comme radioactif.
Le nuage de sable est cette fois resté bien plus longtemps que d'habitude sur la France, de mardi à vendredi. Evacué depuis par les vents, ramenant un ciel bleu sur la majeure partie du pays, le sable a pourtant laissé des traces. Sur les voitures notamment, qu'il est conseillé de nettoyer rapidement pour éviter que les particules ne deviennent corrosives et endommagent la peinture ou les joints. Mais cela pourrait en avoir laissé sur notre santé.
En plus de la pollution de l'air que ces poussières entrainent, elles ramènent aussi des virus et des particules fines peu recommandées pour la santé, notamment des métaux lourds, des pesticides ou des pollens. Dans les effets à court terme, les études ont remarqué un risque accru de mortalité cardiovasculaire dû à des problèmes respiratoires, ainsi que de l'asthme chez l’enfant, qui a pu être atténué ces deux dernières années par le port du masque devenu habituel.
Mais l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest a également remarqué que les poussières de sable contiennent du césium 137, un agent radioactif qui nous vient des essais nucléaires menés par la France en Algérie, dans les années 1960. Ces activités humaines ont durablement contaminé la région. Les spécialistes de la radioactivité ne sont pas inquiets concernant les retombées en France, mais la durée de l'évènement pourrait avoir amené plus de radioactivité que l'année précédente.
Le dérèglement climatique rend de plus en plus fréquent ce phénomène, qui devrait s'intensifier dans les années à venir.
