L'élection présidentielle en France se déroule en plusieurs temps : après une première campagne et un vote qui a servi à départager les 12 candidats en lice, nous entrons dans la phase finale de cette élection. Lors du premier scrutin, organisé le 10 avril, les Français ont voté en majorité pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Ces deux candidats sont donc qualifiés pour le second tour de l'élection, qui a lieu le 24 avril prochain. Avant cette date fatidique, les deux concurrents vont devoir convaincre les électeurs. Pour cela, un grand débat, dit de l'entre-deux tour, est organisé.
Ce débat télévisé est devenu une tradition, depuis 1974. Il permet bien souvent à l'un des deux candidats de se démarquer de son opposant. Ce fut notamment le cas en 2017, où ce débat opposait déjà Marine Le Pen et Emmanuel Macron. De l'avis de nombreux spectateurs, dont certains membres de son parti, la candidate avait raté son débat.
Près de 16,5 millions de téléspectateurs avaient assisté à cette confrontation. Seront-ils autant cinq ans plus tard ?
Cette année, ce débat a lieu le mercredi 20 avril, à 21 heures. Il doit être diffusé en simultané sur TF1, France 2, BFMTV, LCI, CNews et France Info. Deux journalistes doivent animer cette rencontre, l'un venant de TF1, et l'autre de France Télévisions.
Marine Le Pen s'est opposée à la nomination d'Anne-Sophie Lapix pour ce rôle d'animatrice. « Parce qu'il y a un tel parti pris et Anne-Sophie Lapix que je respecte en tant que journaliste, elle n'arrive pas à dissimuler son hostilité vis-à-vis de Marine Le Pen à chaque fois qu'elle la reçoit. Même Emmanuel Macron ne souhaite pas qu'Anne-Sophie Lapix prenne le débat », a justifié Jordan Bardella sur CNews.
D'après nos confrères du Parisien, les journalistes désignés pour cette soirée seraient donc Gilles Bouleau (TF1) et Léa Salamé (France 2). « France Télévisions a poussé Léa Salamé. C’est un choix cohérent, plus que légitime. Elle incarne à la fois la politique et la campagne présidentielle, aussi bien sur France 2 que sur France Inter », confie un cadre de France Télévisions. « Ils n’ont pas non plus la réputation d’être des journalistes faciles, mais n’ont aucun problème personnel avec les finalistes », ajoute encore un journaliste du service public.
