Vous vous demandiez peut-être pourquoi la ligne 14 enchaîne les problèmes depuis quelques temps, pourtant automatique ? Pourquoi les avaries de matériel se succèdent sur vos métros toute la journée ? Eh bien, cela peut sûrement s'expliquer par la grève des ouvriers de la RATP, qui s'occupent habituellement de la maintenance des métros parisiens et des RER. Ces derniers sont "les plus mal payés de la RATP", selon Jean-Christophe Delprat, secrétaire général du syndicat FO. Et le mouvement devrait encore s'étendre.
La grève, débutée en octobre de manière perlée dans l'atelier de maintenance de Sucy-en-Brie, en charge du RER A, pourrait avoir lieu dans tous les ateliers dès cette semaine. Le souci, dénoncé par les syndicats à l'AFP, c'est un risque de sécurité majeur, alors que les ouvriers en grève sont remplacés par des cadres qui ne sont plus à jour techniquement. Mais la RATP assure qu'elle s'est "organisée pour que l'activité de maintenance continue avec du personnel travaillant, formé et habilité".
Cependant, les rames de métro et de RER, qui voyagent beaucoup, doivent être entretenues à l'atelier régulièrement, et avec la grève, la file des trains en attente s'allonge. Ainsi, certains roulent sans toute la maintenance nécessaire, notamment sur le RER A, où "seul le contrôle des freins et de la toiture est effectué", a indiqué Gabriel Muller-Mallet, membre CGT, à l'AFP. Depuis le mois d'octobre, 4 ateliers sur 5 des RER A et B et 7 ateliers sur 20 du métro ont rejoint la grève.
Ce mouvement historique demande une hausse de salaire de 300 euros pour ces salariés. La RATP assure que le dialogue social est en cours tandis que d'autres ateliers pourraient bien s'ajouter à la grève cette semaine, avec de plus en plus de perturbations sur les lignes des transports en commun franciliens.