Depuis début août, la situation sanitaire ne cesse de se dégrader en Polynésie avec un taux d’incidence qui dépasse désormais les 3000 cas pour 100.000 habitants, et une saturation extrême des hôpitaux et des services de réanimation. Une situation "en mode explosif" d'après la cellule de surveillance de l’épidémie.
Aussi, après un premier couvre-feu de 21h à 4h accompagné de mesures restrictives, un reconfinement a finalement été décidé par les autorités polynésiennes du lundi 23 août au 6 septembre 2021. Depuis, les écoles et tous les commerces non essentiels, bars et restaurants sont fermés, tandis que les voyages touristiques sont interdits. L'état d'urgence sanitaire a, par ailleurs, été prolongé aux Antilles, en Guyane et en Polynésie française jusqu'au 15 novembre 2021.
Pour venir en aide aux hôpitaux polynésiens, Cédric Bouet, directeur du cabinet du haut-commissaire en Polynésie française, a annoncé, ce mardi 31 août 2021, que la France allait acheminer "une centaine de soignants d’ici la fin de la semaine. Trente à quarante personnes de la réserve sanitaire vont arriver mercredi soir et s’ajouter aux 28 déjà présentes à l’hôpital. En fin de semaine, on attend d’autres renforts, médecins, infirmiers et aides-soignants, qui ne font pas partie de la réserve sanitaire mais de la solidarité nationale. Ils renforceront aussi les autres hôpitaux."
Le 28 août dernier, des médecins polynésiens avaient écrit au Président de la République, lui demandant "plus de renforts". Une demande accompagnée de photos témoignant de la situation dramatique actuelle.