Janvier au cinéma : Love is in the Air

Par · Publié le 1er février 2013 à 12h50
Ce premier mois de l'année sera chargé d'amour dans les salles de ciné. A en rire, à en pleurer, à partager ou à égoïstement savourer.

Oui ce mois de janvier ressemble à s'y méprendre à un mois de février. De l'amour en veux-tu en voilà. J'ai tenté de m'expliquer les raisons d'une telle surcharge émotionnelle et affective. J'ai essayé de savoir pourquoi ce vertigineux élan amoureux s'apprêtait à nous frapper ainsi de plein fouet. Deux pistes plausibles ont retenu mon attention : c'est le premier début d'année après la fin du monde.

1/ Janvier c'est l'époque des bonnes résolutions, le cinéma essaie de nous passer un message... : aime les autres comme toi même ! C'est un peu risqué mais il n'y a pas de honte à essayer.

2/ Message amplifié par notre mort annoncée : nous avons survécu à la fin du monde. Nous avons vu notre vie défiler, nous avons appris à relativiser. C'est le Woodstock d'un genre nouveau, assumons-le et aimons-nous au cinéma, aimons le cinéma !

Notre cher cinéma national aura d'ailleurs été le premier inspiré : rutilantes comédies romantiques et dramatiques histoires contrariées. Le prince charmant aura notre peau c'est sûr. Avec une poussette, sur notre lieu de vacances, même s'il ne nous a pas forcément choisi, il nous pousse à l'infidélité et même jusqu'à tuer. Toute la diversité française en une phrase.  Dans la Stratégie de la Poussette, Raphael Personnaz fait la pluie et le beau temps dans la vie de Charlotte Le Bon, à coups de mythos et de landau. Vahina Giocante se la joue vahiné au bord de la piscine de Vincent Perez, Un Prince (Presque) Charmant. Laetitia Casta vire sado pour les yeux tristes de son banquier maso, c'est Une Histoire d'Amour... qui finit mal. Raphael Personnaz revient séduire la très mariée Julie Gayet, à moins que ce ne soit l'inverse dans After. Joey Starr quant à lui, reçoit une catin en cadeau et c'est sa fille Max (6 ans), qui en a l'heureuse idée. Les mœurs changent... Vous en voulez encore ?

Si l'on sort un peu de l'hexagone, on s'aperçoit que même en amour les choses ne vont pas tellement mieux ailleurs. Il y a les amours naissantes adolescentes dans le Monde de CharlieParadis : Amour, sous le soleil du Kenya. A Belgrade, tandis que la Parade tente de s'organiser, il y a l'amour de Radmilo et Mirko, soumis à l'homophobie quotidienne de leur Serbie. En Espagne, c'est Blanche Neige qui trinque, après les deux versions américaines la voilà jouant le torero dans une version folklorique gothique, Blancanieves. En Argentine, l'amour du pouvoir aura-t-il raison de celui de Roque et Paula dans El Estudiante ? Et puis comme une mise en garde, ce film Too Much Love Will Kill You qui raconte la descente aux enfers d'une jeune-femme russe qui s'embarque dans un périple à Beyrouth pour fuir l'ennui de sa vie parisienne. Si vous avez envie de changer d'air, c'est peut-être le signe que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Une chose est sûre : un gazon, c'est comme l'amour, ça n'est pas si facile à entretenir. Le bon mot du soir, bonsoir. 

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