Plus que jamais, le temps de Villeneuve à la tête du PSG est compté. Contraint d'abandonner ses fonctions le 3 février, l'intéressé a accepté lundi de revenir sur son mandat parisien. Ce qui ne l'a pas empêché, à l'antenne de la radio RMC, de se tourner résolument vers l'avenir...
D'emblée, Charles Villeneuve a évoqué la lettre, envoyée le 17 janvier, dans laquelle il remettait en question la hiérarchie de l’administration parisienne. Il a estimé que sa missive avait été sujette à "un malentendu". C'est la raison pour laquelle il ne s'est pas considéré fautif, car "les plus coupables sont ceux qui avaient organisé et transformé ce malentendu en crise".
A propos de ces prétendus "coupables", l'ancien présentateur du Droit de Savoir a répondu de manière pour le moins évasive. En effet, il n’a toujours pas livré de noms aux médias, lui qui parlait pourtant dimanche d'"un étrangleur ottoman au conseil d'administration" (sic) du PSG.
Toutefois, c’en était déjà trop pour Alain Cayzac et Simon Tahar : ces deux ex-président (respectivement à Paris de juin 2006 à avril 2008 et d’avril à juin 2008) se sont estimés pris à partie par les insinuations de Villeneuve.
Ce dernier a pourtant maintenu qu'il ne les avait pas visés explicitement. "Je dis simplement que les anciens présidents, y compris moi-même, ne devraient pas siéger au conseil d'administration pour laisser la voie libre à mon successeur", a-t-il rectifié. Dans cette optique, il a d'ailleurs souhaité à son successeur de pouvoir travailler "librement, mais surtout sans gêne".
En outre, l'éphémère président du PSG a déploré que les ambitions des administrateurs ne se soient pas mises au diapason des siennes. Pour sa part, il a en tout cas affirmé avoir toujours privilégié les "intérêts fondamentaux" du club à ses "intérêts personnels".
Lesquels "intérêts fondamentaux" seraient passés, toujours selon lui, par l’acquisition de joueurs du calibre de Gabriel Heinze (Real Madrid) ou de Mathieu Bodmer (Lyon). Le premier cité, déjà Parisien de 2001 à 2004, aurait consolidé l’axe central de la défense. Quant au second, natif d’Evreux et supporter du PSG, il aurait apporté "de la taille au milieu de terrain".
Malgré ces projets avortés par la force des choses, l’ex-responsable du service des Sports de TF1 a fait part de son optimisme à l’égard des Rouge et Bleu. De son entretien avec Sébastien Bazin (président de Colony Capital Europe), il est en effet ressorti que "le PSG avait de l’avenir".
De plus, l'homme de média a souligné l’importance de "conserver l’intégrité de l’équipe et celle des centres de formation et de préformation". Rejetant les étiquettes de "fantaisiste" et de "funambule", il a aussi mentionné la nécessité "d’assurer les résultats et se maintenir à distance du leader (Lyon)".
En guise de conclusion, Villeneuve a tiré sa révérence sur un proverbe musulman. "Ce qui est passé est mort", a-t-il ainsi déclamé aux auditeurs. Désormais, ce ne sont donc que des perspectives futures qui occuperont ses pensées. Toutefois, très précautionneux, l'interviewé s’est empressé d’ajouter qu'"[il] ne connaissait pas la fin de l‘histoire et qu'[il] se garderait bien de l’écrire"...
Si Villeneuve manifeste une grande aisance à faire table rase du passé, il n’est pas dit qu’il en soit de même pour les joueurs parisiens. Loin s’en faut…