Mardi, l'Arméno-Camerounais Apoula Edel a répondu aux questions du quotidien Aujourd'hui Sport. L'habituel remplaçant de Landreau a fait part des ses ambitions : bousculer la hiérachie parisienne... et mondiale.
Troisième gardien la saison dernière, second aujourd’hui... Edel, 22 ans, n’a pas prévu de s’arrêter en si bon chemin. "J'aimerais devenir le premier dans l'histoire du club à passer de troisième gardien à titulaire". Toutefois, son ambition ne se borne pas aux cages parisiennes. "Mais ce n'est pas une fin en soi. Mon objectif est de devenir le meilleur gardien du monde", affirme-t-il.
A propos du championnat en cours, il a joué aux fins pronostiqueurs. Preuve de son optimisme, il inclut le PSG dans son tiercé gagnant. Le voici dans le désordre : "En tout cas, le champion est parmi ces trois équipes : Paris, Lyon et Marseille"...
Quant à la Coupe de l’UEFA, cet international arménien, naturalisé lors de son passage au Pyunik Erevan, imagine déjà une demi-finale PSG-OM, possible à condition que les deux clubs surmontent l'obstacle des quarts de finale. "Ce serait monstrueux. Nous voulons faire taire ceux qui disent que Paris ne réussit pas contre les gros clubs. On s'est loupé une fois, deux fois, et même trois fois. Mais pas quatre ! Et on veut gagner la Coupe de l'UEFA."
Au moment de se projeter sur l'exercice 2009-2010, il ne conçoit pas un seul instant le PSG sans Claude Makelele, le capitaine des Parisiens. "Il va rester. Il ne peut pas nous laisser. Il a encore les jambes pour jouer un ou deux ans. Même sans parler, quand il est là, il apporte beaucoup. Claude, c'est l'exemple. Il ne parle pas beaucoup. Il est calme. Mais quand il dit quelque chose, il a toujours raison."
Par la suite, l’entretien a éclairé une autre facette du gardien parisien, celle d'un homme épris de musique. Du reste, il partage ce goût avec certains de ses coéqupiers. "Guillaume(Hoarau) est un passionné de reggae. Il joue de la batterie. Stéphane (Sessegnon) chante. Et moi, je danse. Si on finit champions, on fera une vidéo", promet-il entre deux rires.
Au sortir de deux défaites consécutives face à l'OM et au TFC, ce projet vidéo paraît quelque peu remis en cause. En cette période délicate, Edel s'attache cependant à relativiser la mauvaise passe de son club en championnat. "A Paris, il faut avoir un moral solide pour réussir. Là, on a perdu deux places et on parle de nous comme si on était derniers", analyse-t-il.
D'un moral à toute épreuve, l'enfant de Yaoundé en aura bien besoin s'il entend gravir les échelons et faire figure de référence à son poste...