Arrivé dans la capitale en août dernier, Kezman est devenu, en quelques semaines, le quatrième attaquant dans la hiérarchie, derrière Hoarau, Giuly et Luyindula. Très souvent décevant, il a en plus été l'auteur d'un jet de maillot contre Bordeaux, ce qui n'a pas arrangé ses affaires. Si sa fin de saison a été plutôt bonne, elle ne masque pas les limites affichées auparavant.
» Une arrivée tardive, des débuts plutôt encourageants puis un statut de remplaçant
Alors que Paul Le Guen désirait ardemment la venue de Jimmy Briand, c’est Mateja Kezman, au profil bien différent de celui de l’attaquant rennais, qui débarque dans la capitale à la mi-août. Le Serbe dispute son premier match sous les couleurs parisiennes à Sochaux. Entré en jeu à la 56ème minute, il effectue une entrée très encourageante et n’est pas loin de marquer. Encore remplaçant la semaine suivante à Caen, il ne joue que quelques minutes. Contre Nantes, il est titulaire et inscrit le but de la victoire, sur penalty, et sans briller dans le jeu par ailleurs. Quelques jours plus tard, il marque encore, à Kayseri, et affiche une belle combativité. Remplaçant à Saint-Etienne, il est titularisé au Parc des Princes face à Grenoble mais montre très peu de choses. Auteur de prestations insuffisantes et victime de l'importance d'Hoarau, le Serbe est mis sur le banc par Paul Le Guen.
» Les coupes en guise de bol d'air
Désormais considéré comme un remplaçant par son entraîneur - d’autant que Giuly va s’installer dans l’axe début novembre -, le Serbe entre régulièrement en jeu en Ligue 1, parfois en apportant quelque chose - contre Lorient par exemple -, mais le plus souvent en ne montrant pas grand-chose. Parallèlement, Kezman est régulièrement titularisé en coupe. Passeur décisif contre Nancy en Coupe de la Ligue, c’est surtout en Coupe de l’UEFA qu’il se fait remarquer. Passeur décisif à Gelsenkirchen, il marque et fait marquer contre Santander, affichant une belle complicité avec Luyindula. Contre Twente, Kezman vit un drôle de match. D’abord passeur décisif sur le deuxième but, il a l’occasion d’inscrire le troisième but sur penalty, mais rate son tir. Cependant, l’attaquant n’abdique pas et finit par marquer. Auteur d’une bonne prestation dans le jeu ce soir-là, le Serbe se dit peut-être qu’il aura sa chance lors de la deuxième partie de la saison.
Après la trêve hivernale, Le Guen ne change cependant pas son onze-type. Kezman doit se contenter du match de Coupe de la Ligue contre Lens, où il ne convainc pas, de la rencontre de Coupe de France à Ajaccio, où il inscrit un doublé, et de quelques minutes jouées ici et là en Ligue 1.
» Un jet de maillot pour le moins malvenu...
Face à Bordeaux, en demi-finale de Coupe de la Ligue, Kezman est titulaire. Auteur d’un mauvais match, avec notamment une grosse occasion manquée, il est sorti par Paul Le Guen à la 63ème minute. Certainement vexé d’être sorti, sous les sifflets de surcroît, le Serbe jette son maillot sur le terrain avant de quitter celui-ci. Un geste hautement symbolique et totalement inacceptable, malgré les excuses formulées par l’attaquant sitôt le match terminé. D’abord mis à pied par le club à titre conservatoire, Kezman est ensuite suspendu quinze jours pour ce geste. De retour fin février, il dispute d’abord un match avec l’équipe réserve, avant de retrouver l’équipe première pour la rencontre à Rodez. Entré en jeu lors des prolongations, il ne se signale qu’à travers plusieurs fautes commises.
Kezman effectue son retour au Parc des Princes face à Braga, entrant en jeu à vingt minutes de la fin. Il s’excuse lors de sa rentrée, se montre combatif sur le terrain mais ne brille pas. Titularisé lors du match retour, une semaine plus tard, il livre une prestation insipide. En championnat, en revanche, l’attaquant serbe ne joue pas. En avril, il est en plus victime de problèmes au tendon d'Achille, qui le tiennent éloigné du terrain pendant quelque temps.
» Une fin de championnat plus satisfaisante
De retour, Kezman va bénéficier des blessures d’Hoarau et Giuly, d’abord pour entrer en jeu face à Rennes, puis pour être titularisé lors des quatre dernières rencontres de championnat. Au Mans, il inscrit le seul but de la rencontre - son premier dans le jeu en championnat. Face à Auxerre, il est impliqué sur la réalisation parisienne mais manque de réalisme à plusieurs reprises. A Valenciennes, il marque le seul but parisien. Enfin, face à Monaco, il se montre volontaire mais maladroit. Au final, en cette fin de saison, Kezman sera apparu meilleur et plus libéré qu’auparavant. Grâce à l’annonce du départ de Le Guen ? Ou à ses titularisations successives ? Quoi qu’il en soit, il aura montré un meilleur visage.
» Un bilan médiocre
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Mateja Kezman aura rarement brillé sous le maillot parisien. Souvent combatif, parfois agressif, il s’est rarement montré à son avantage au niveau du jeu, manquant cruellement d’adresse et de promptitude face au but et ne se révélant pas assez utile et précis dans la construction. A sa décharge, le Serbe n’était pas désiré par Paul Le Guen, qui l’a avoué et qui cherchait davantage un joueur capable de prendre la profondeur, comme Jimmy Briand. Quoi qu’il en soit, Kezman, surtout aligné en coupe, aura déçu - malgré un bilan comptable pas si mauvais que cela, au final - et devra montrer un tout autre visage… s’il reste.
» Les stats de Kezman cette saison
- 35 matches joués (17 en tant que titulaire), 1 703 minutes disputées.
- 8 buts (3 en Ligue 1), 4 passes décisives (aucune en Ligue 1).
- 5 cartons jaunes (2 en Ligue 1).
- Moyenne annuelle PlanetePSG : 4,83.