Luis Fernandez a eu l'occasion d'interroger Jérôme Rothen lors de son émission Luis Attaque sur RMC, dans laquelle il est revenu sur son parcours avec le Paris Saint-Germain, ponctué par des hauts et des bas.
L'homme aux 181 rencontres sous le maillot parisien regrette qu'une "minorité de gens" soit restée sur sa "dernière saison" que le joueur reconnait comme ayant été "trop irrégulière".
Du haut de ses 31 ans, Rothen n'oublie pas les cinq saisons passées au club et ce qu'il a gagné, comme peut le témoigner son palmarès : "On est tous de passage, où que l’on soit… Moi, j’ai essayé de laisser une trace au club. J’ai gagné des titres, ce n’est pas donné à tout le monde à Paris".
"Là, j’ai vraiment senti une cassure".
Le milieu de terrain, en instance de départs depuis quelques mois, affirme que sa décision a été motivée par le traitement de faveur dont il a été victime lors du jubilé de Pedro Miguel Pauleta, le lendemain de l'ultime journée de la Ligue 1 : "Les sifflets des supporters parisiens à mon encontre m’ont fait vraiment mal. C’était une fête, et je ne comprends toujours pas pourquoi on m’a sifflé à chaque ballon que je touchais tout au long de la partie".
Cet évènement a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase : "Là, j’ai vraiment senti une cassure. Je me suis dit que c‘était la fin de mon histoire avec le PSG. Je reconnais que j’ai fait des erreurs en matière de communication et que j’ai été irrégulier dans mes performances la saison dernière, mais je pense que je ne méritais vraiment pas ces sifflets".
Le joueur en vient même à penser que l'attitude des supporters étaient dûs à une certaine lassitude. Rothen, avec Sylvain Armand est le plus ancien joueur de l'effectif actuel, tout deux ayant été recrutés en 2004 : "Les gens en ont sans doute eu marre de voir ma tête au PSG". L'ancien monégasque n'est cependant pas prêt d'oublier toutes les choses positives qu'il a accomplies avec le club de son cœur : "C’est la fin d’une belle aventure. J’ai déjà eu la chance de jouer pendant cinq ans dans le club de mon cœur, dans le club dans lequel je rêvais d’évoluer étant gamin. C’est déjà une belle histoire".
Et même s'il n'est que prêté au Rangers, Rothen a exclut un retour dans le club de la capitale : "J’espère être bon avec les Rangers et quitter le PSG, pour continuer à Glasgow ou ailleurs. J’aimerais continuer à m’éclater sur le terrain pendant encore quelques saisons".
"La stabilité est la base pour réussir".
Malgré le début de saison prometteur des troupes d'Antoine Kombouaré, le finaliste de la Ligue des Champions 2004 ne s'enflamme pas, affirmant que le spectre de la relégation est encore trop proche : "On ne se remet pas de plusieurs années difficiles comme ça. On l’a vu en fin de saison dernière. Le PSG doit continuer à travailler dans l’humilité, en cherchant à progresser peu à peu". Le gaucher met en avant la défaillance que peut subir le groupe de manière très rapide : "Vous savez, à Paris, quand on enchaîne deux ou trois mauvais matches, tout le monde se met à douter très rapidement".
Décrié depuis son arrivée au PSG, Colony Capital n'est pas responsable, selon Rothen, du contexte particulier qui règne à Paris : "Le PSG n’est pas fragile que depuis leurs arrivées. Paris a eu ses moments de gloire, mais le club a du mal à exister en championnat depuis une dizaine d’année". Le joueur qui prône la stabilité n'a effectivement pas eu le droit au bon exemple : "Moi en cinq saisons, j’ai quand même connu cinq ou six présidents différents, et cinq entraîneurs… La stabilité est la base pour réussir".
Jérôme Rothen déclare ne nourrir aucun regret concernant son transfert avorté en Bundesliga : "Ça ne s’est pas fait à Schalke 04, mais je ne regrette rien". En effet, le joueur va pouvoir disputer la Ligue des Champions, qu'il n'a joué avec les Rouge et Bleu que lors de sa première saison : "Le championnat écossais est peut-être moins attrayant que la Bundesliga, mais en contrepartie je retrouve la Ligue des Champions. C’est la plus belle des compétitions pour un joueur de football".