Cette semaine, en exclusivité pour PlanetePSG.com, Rudy Haddad se prête au jeu des confidences. Après un début de carrière placé sous le signe du PSG, ce milieu offensif de 24 ans taquine maintenant le cuir du côté de Châteauroux (L2). Dans le premier volet de notre entretien, il a pris le temps de se remémorer ses années dans la capitale et son prêt à Valenciennes.
Rudy, vos premières foulées au Parc des Princes datent de 1997. Vous n’aviez que douze ans et portiez déjà le maillot parisien !
C’était à l’occasion de la Danone Cup, Paris m’a proposé d’y participer avec son équipe de jeunes. Au départ, je devais en fait jouer ce tournoi avec Lens. La compétition s’est bien passée, j’ai eu la chance de marquer des buts. Ensuite, comme à ce moment-là j’étais encore licencié aux Lilas, plusieurs clubs pro m’ont sollicité. On nous téléphonait à la maison. Mon frère me conseillait beaucoup. J’ai finalement choisi de signer au PSG, le club de ma ville. C’était le top pour moi : ça me permettait de jouer dans un grand club tout en restant chez moi, avec ma famille.
Commence alors un long cycle d’apprentissage…
Oui, j’ai fréquenté le centre de formation de Clairefontaine et celui du PSG. J’ai gravi les échelons les uns après les autres. Mais ma progression n’a pas été linéaire, il a fallu que je m’accroche. J’ai vécu des périodes difficiles, car mon corps changeait. De 16 à 18 ans, par exemple, je me rendais compte que physiquement je n’étais pas prêt à jouer au plus haut niveau. Ce n’est qu’après, grâce à mes deux ans en équipe réserve, que j’ai étoffé mon gabarit.
Dès votre plus jeune âge, la plupart des observateurs vous prédisaient un brillant avenir. Considérez-vous que trop d’attentes pesaient sur vos épaules ?
Peut-être. Il est possible qu’on ait placé un peu trop d’espoirs sur moi. Mais, moi, je n’ai jamais rien demandé ! Quand j’ai rejoint le PSG, à 12 ans, j’ai touché une prime à la signature, et ça a dû intriguer les médias. Quelque temps plus tard, des journalistes m’ont même consacré un article. Moi qui venais d’un plus petit club, je ne me prenais pas la tête, je le vivais bien. En ce temps-là, on disait que le centre de formation n’était pas très performant à Paris. Peut-être que certaines personnes voyaient en moi la preuve du contraire.
Avez-vous encore des liens avec d’anciens jeunes du club ?
J’ai gardé contact avec Boukary Dramé, Nicolas Cousin, Franck Dja Djedje ou encore Souleymane Bamba. Bon, à présent, chacun d’entre nous mène sa carrière, chacun d’entre nous vit dans des villes différentes, mais j’aurai toujours un grand plaisir à revoir ces anciens potes. Le PSG, c’était un peu comme ma maison. J’avais de très bons rapports avec mes entraîneurs et mes éducateurs. Même si je n’y joue plus, Paris reste le club de mon cœur. Je suis avec attention ses résultats et ses victoires me font toujours plaisir.
En avril 2005, à vingt ans, vous découvrez l’élite en entrant dans les ultimes minutes d’un match contre Bordeaux au Parc des Princes…
Honnêtement, je ne pensais pas du tout commencer ma carrière contre Bordeaux, mais plutôt à l’extérieur ou bien contre une équipe moins importante. Je m’entraînais depuis environ deux mois avec les pros et faisais tout pour encourager Laurent Fournier à me faire confiance. Ce premier match représentait beaucoup pour moi. Toute ma famille était présente au stade. Depuis tout petit, je rêvais de jouer au Parc avec l’effectif pro. A la fin de la partie, après avoir atteint ce but, j’ai vite compris qu’il ne fallait pas s’arrêter là. C’est comme si ce match marquait la fin d’une période et en ouvrait aussi une nouvelle. Après mes années de formation, j’entamais quelque chose de nouveau, un autre travail avec d’autres objectifs.
La saison suivante, en 2005-2006, vous faites régulièrement partie de l’effectif pro. Comment définiriez-vous votre place au sein du groupe cette saison-là ?
Je venais de signer mon premier contrat pro, après avoir remporté en juin le Tournoi de Toulon avec les Espoirs français (Rudy inscrivit même le premier des quatre buts tricolores en finale contre le Portugal). Il y avait de sacrés joueurs cette année-là au PSG : Kalou, Dhorasoo, Rothen, etc. J’étais très respectueux et je crois que le groupe m’appréciait. Aux entraînements, j’apprenais de jour en jour, je donnais le meilleur de moi-même. Laurent Fournier m’a convoqué plusieurs fois pour des matches de L1. Je me tenais toujours prêt à remplacer quelqu’un en cas de suspension ou de blessure. Puis Guy Lacombe a remplacé Laurent en pleine saison. Il nous a apporté sa propre vision des choses. De mon côté, je n’ai pas été aidé par une blessure qui a perturbé mes derniers mois. En fin de saison, j’ai demandé à faire l’objet d’un prêt.
Le PSG accède à votre requête et vous prête donc un an, sans option d’achat, à Valenciennes (L1). Une équipe qu'entraînait un certain Antoine Kombouaré…
Il est celui qui m’a lancé avec la réserve du PSG. Je l’apprécie beaucoup. C’est un homme droit, il n’a qu’une parole. Avec lui, j’étais sûr de bien pouvoir travailler. Je lui ai tout de suite donné mon accord. Il m’avait déjà approché quelques mois avant, alors que Valenciennes était encore en deuxième division. Monsieur Lacombe n’était pas trop favorable à un prêt en L2, donc ça ne s’était pas fait. A Valenciennes, j’ai effectué une saison assez pleine, même s'il y avait parfois des matches où je passais au travers. Comme beaucoup de jeunes, je manquais de régularité.
Interview réalisée par Adrien Pécout en exclusivité pour PlanetePSG.com
Pour quelle surprenante destination Rudy Haddad a-t-il ensuite opté ? Vous le saurez dès mercredi en consultant la seconde partie de l'interview sur notre site.