Ligue 1 : om-psg, la rétro (1)

Par · Publié le 17 novembre 2009 à 0h
Quoiqu'en dise certains, un match entre l'OM et le PSG reste toujours particulier dans une saison. En dépit du classement des uns et des autres, l'affiche rassemble toujours les supporters des deux camps, prêts à se chambrer dès qu'ils en ont l'occasion. Ces dernières années, le bilan du club parisien au Vélodrome est plutôt équilibré avec 5 victoires de chaque côté et deux nuls, toutes compétitions confondues lors des dix dernières années. Remémorons-nous tout d'abord les épisodes de mars et novembre 2003, deux succès qui ont fait vibrer les supporters parisiens !
» 9 mars 2003 - OM-PSG : 0-3. Buts : Jérôme Leroy (27e, 84e), Ronaldinho (56e).

Stade Vélodrome : 55 982 spectateurs. Arbitre : Bertrand Layec.

Avertissements : Johansen (38e), Sytchev (72e), Lebœuf (87e) pour l'OM ; Heinze (43e), Cristobal (55e), J. Leroy (73e), Rocchi (81e) pour le PSG.



Equipe du PSG : : Alonzo – Potillon, Pochettino (cap.), Heinze – Cristobal, J. Leroy, Déhu, Pedron, Paulo Cesar (Llacer, 72e) - Ronaldinho – Ogbeche (Fiorèse, 46e).



C'est dans une ambiance surréaliste que se disputait cet OM-PSG en plein cœur du mois de mars. Agacés par les pitreries de Luis Fernandez au match aller, lequel ne s'était pas gêné pour danser après les deux premiers buts parisiens (succès 3-0), les supporters phocéens étaient bien remontés et avaient promis un accueil bouillant à l'ancien milieu de terrain. Pour éviter tout incident, Luis était donc escorté par plusieurs CRS chargés d'assurer sa sécurité. Tout simplement hallucinant. Avant le coup d'envoi, les images de l'entraîneur parisien accompagné à la manière d'un chef de l'Etat par plusieurs hommes autour de lui font partie de ces images marquantes…



Sur la pelouse, les Parisiens n'étaient nullement impressionnés par le contexte hostile. Dès l'entame, Ronaldinho semblait dans de très bonnes dispositions. Mais le tournant du match se situait déjà dès la sixième minute de jeu. A la lutte avec Heinze, Fernandao, homme important du dispositif d'Alain Perrin, devait quitter ses partenaires après s'être fracturé le crâne. Cela chamboulait quelque peu les plans de l'OM, qui avait toutes les peines du monde à s'approcher du but d'Alonzo. Paris également qui était disposé en 3-5-1-1 fait pour contrer. Mais sur une longue touche, Ogbeche déviait vers Leroy qui surprenait tout son monde en trouvant la faille du côté droit (0-1, 27e) ! En faisant mine de centrer, le Parisien a complètement pris en défaut Runje. L'OM avait beau pousser, Paris était solide et opérait en contre mais Ogebche, à deux reprises (34e, 40e), manquait le break et rendait fou Luis Fernandez.



Remplacé à la pause par Fiorèse, le Nigérian faisait les frais de son inefficacité. Mais cela ne bouleversait pas les visiteurs qui continuaient d'évoluer en position d'attente. Et sur une relance complètement "foireuse" de Lebœuf, Ronaldinho, en renard, récupérait l'offrande et allait tranquillement battre Runje à la lutte avec l'international français (0-2, 56e) ! Superbe chevauchée du Brésilien qui montrait encore qu'il n'était jamais aussi bon que contre l'OM. Les supporters ayant fait le déplacement pouvaient exulter, Perpère, Cayzac, Talar être les seuls à se lever dans la tribune présidentielle, le PSG avait fait le plus dur. Car les Marseillais, malgré l'entrée de Sytchev, ne répondaient plus. Et pour mieux les achever, rien de tel qu'un beau slalom de Ronaldinho. Suite à un coup franc mal joué par l'OM, le Brésilien récupérait une belle ouverture de Rocchi et était lancé vers le but phocéen. Après avoir effacé Runje et littéralement "cassé les reins" de Brahim Hemdani, le numéro 10 parisien pouvait tranquillement offrir à Jérôme Leroy le but de la correction (0-3, 84e) !



Ronaldinho a fait le show, l'OM a été humilié par Paris et voyait là ses espoirs de titre quelque peu s'envoler. Une manière pour le PSG de sauver une saison bien médiocre que seuls des succès face à Marseille ont rendu plus savoureuse…



» 30 novembre 2003 - OM-PSG : 0-1. But : Fiorèse (87e).

Stade Vélodrome : 55 494 spectateurs. Arbitre : Alain Sars.

Avertissements : Celestini (89e) pour l'OM ; M'Bami (44e), Pierre-Fanfan (69e), Cana (74e) pour le PSG.



Equipe du PSG : : Alonzo – El Karkouri, Déhu, Pierre-Fanfan, Heinze – B. Mendy (Reinaldo, 61e), M'Bami, Cana (Rocchi, 82e), Boskovic (H. Leal, 86e) – Fiorèse, Pauleta.



L'équipe de Vahid Halilhodzic a trouvé une âme en cet automne 2003. Mais après un bilan plutôt terne à domicile avec un revers face à Lens (0-1) et un nul face à Nice (0-0), Paris devait se rattraper à l'extérieur. Vainqueur à Nantes (0-1), il fallait obtenir un bon résultat à Marseille. Pas aisé quand on connaissait la forme que tenait le club phocéen à cette époque. Ce choc pouvait tenir toutes ses promesses…



Le début de match était assez engagé et l'agressivité prenait le pas sur le jeu. Malgré tout, Marseille parvenait à se montrer dangereux mais Alonzo se montrait impérial devant Mido, l'Egyptien n'ayant pas pu profiter d'une intervention ratée d'El Karkouri pour ouvrir le score (17e). En seconde période, les Parisiens s'attachaient encore une fois à rester solides face à des Phocéens de plus en plus offensifs. Côté droit, Drogba se libérait de Pierre-Fanfan avant d'offrir un caviar pour Mido, dont le coup de tête était magnifiquement repoussé par Alonzo sur son poteau, avant de voir Déhu lui couper la route sur le ballon qui revenait vers lui (58e). L'attaquant marseillais était bien malheureux. Il avait beau réclamer l'aide du public, l'OM se heurtait à un solide bloc parisien. Boskovic avait même une grosse occasion sur un coup franc excentré, mais il se trouait en position idéale (61e).



Le dernier quart d'heure était toujours aussi indécis. Dans la surface, El Karkouri tirait le maillot de Vachousek sur un centre de Drogba, ce qui ne permettait pas au Tchèque de reprendre correctement le ballon au point de penalty. Monsieur Sars ainsi que son assistant n'avaient pas vu la faute du Marocain et Paris pouvait respirer… avant d'exulter ! Sur une action phocéenne annihilée par le coup de tête d'Hugo Leal, Reinaldo était servi. Le Brésilien servait alors de l'extérieur du pied Pauleta, avec l'aide de Van Buyten, qui s'en allait solliciter Runje. Le gardien croate déviait le cuir sur Fiorèse qui, opportuniste et libre de tout marquage, reprenait victorieusement (0-1, 87e) ! Celui qui portera le maillot de l'OM neuf mois plus tard ne se gênait pas pour chambrer le public du Vélodrome, consterné. Malgré une dernière tentative croisée de Meriem (90e), l'OM ne reviendra plus. Paris décroche là son plus beau succès au Vélodrome en déconcertant l'ennemi juré à la toute fin du match !




Informations pratiques
Mots-clés : rétro, championnat, om
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