Le stade Chaban-Delmas affichait complet pour la rencontre qui opposait les Girondins de Bordeaux au Paris Saint-Germain. Si les Parisiens souhaitaient enchaîner un troisième succès en sept jours, la tâche s’annonçait délicate face à leur bête noire. Elle s’est avérée insurmontable…
Dès les premières minutes, Bordeaux donne le ton avec un jeu rapide et précis. Paris subit, et se contente de défendre le plus haut possible pour laisser passer l’orage. Face aux décalages et aux mouvements girondins, les Parisiens souffrent, mais ne concèdent pas d’occasions franches aux locaux, Edel gérant ce premier quart d’heure avec beaucoup d’assurance.
Les deux équipes se rendent coup sur coup, la partie monte en intensité quand à la 22e, sur un centre parfait de Tremoulinas, Jaroslav Plasil place une tête en pleine lucarne, hors de portée d’Edel. 1-0 pour Bordeaux, alors que Paris leur tenait la dragée haute!
Le PSG, groggy, se fait alors dangereusement bousculer, à l’image d’Armand qui est baladé durant cinq minutes sur son couloir gauche. La soirée vire même au cauchemar quand Mevlüt Erding, victime d’un choc, sort sur blessure (32e). Il est remplacé par le jeune Jean-Eudes Maurice qui ne met pas longtemps à se procurer une occasion. Lancé par Sessegnon, il glisse le ballon entre les jambes de Carasso, qui hélas va mourir à quelques centimètres du montant (36e). On était près de l’égalisation.
Paris rate le coche…
Bien loin de l’apathie manifestée par les joueurs de Kombouaré au Vélodrome, Paris subit techniquement le jeu bordelais mais offre une résistance pleine de volonté. L’équipe finit même mieux la mi-temps qu’elle l’a commencée et donne là le sentiment de ne pas être définitivement coulé.
Le seconde période reprend sur les même bases, le PSG met le pied sur le ballon mais bute sur un mur bleu marine. Légère domination qui se solde par une belle occasion pour Luyindula. Dos au but, l’attaquant croise trop sa frappe pour pouvoir inquiéter Carrasso (49e). Puis c’est au tour de Jean-Eudes Maurice de s’en créer une énorme, mais il dévisse complètement sa frappe alors que le ballon traînait devant les buts bordelais (57e).
Le rythme retombe un peu. Bordeaux, donne l’impression de gérer le match, place quelques banderilles parfaitement bloquées par Apoula Edel, auteur d’un match rassurant. Younousse Sankharé remplace Jérémy Clément à la 68e, Christophe Jallet prend la place de Makelele (76e) mais le match ronronne, les Parisiens ont laissé passer leur chance. Bordeaux utilise tout le terrain, étire le jeu, joue parfois à la passe à dix, maîtrise des parisiens qui, s’ils ne lâchent rien, n‘arrivent plus à se procurer des occasions franches.
En tout fin de rencontre, la tension monte, le banc bordelais est rappelé à l’ordre par M. Ledentu, les actions cafouillent, mais Paris ne reviendra pas… Victoire 1-0 donc pour le leader qui consolide sa place, et si le PSG peut nourrir quelques regrets, il n’a pas cette fois-ci à rougir de sa prestation...